Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a assuré vendredi soir que son régime ne tomberait pas et appelé l'OTAN à cesser ses frappes contre les forces loyalistes dans un message adressé à ses partisans.
«Le régime en Libye ne tombera pas.
Il repose sur le peuple et non sur Kadhafi. L'OTAN se trompe si elle croit pouvoir faire tomber le régime dans ce pays», a affirmé le dirigeant libyen dans un message diffusé devant des milliers de ses partisans à Sebha, à 750 km au sud de Tripoli et fief de la tribu dont il fait partie.
«Ce rassemblement regroupant plus d'un million de personnes est un nouveau message pour l'Europe, pour les croisés et pour les colonialistes: ce régime n'est pas celui de Kadhafi, c'est le régime d'un peuple et ce peuple ne cédera aucun pouce de sa terre et ne pliera pas devant les envahisseurs», a-t-il encore martelé.
Le colonel Kadhafi, dont la précédente allocution remontait au 1er juillet, a de nouveau menacé de porter la guerre à l'Europe, qu'il a invitée à venir dialoguer avec le peuple libyen pour mettre fin au conflit.
Le peuple libyen est «capable de porter un jour la bataille à la Méditerranée et à l'Europe. Il pourrait s'en prendre à vos foyers, vos bureaux et vos familles», a assuré le colonel Kadhafi.
«Nous conseillons à l'OTAN de faire marche arrière avant de subir une catastrophe et de regagner ses bases car son action sur notre terre détruit la paix internationale», a dit le dirigeant libyen confronté depuis cinq mois à une rébellion sans précédent depuis son accession au pouvoir le 1er septembre 1969.
«Notre seul choix est la résistance, nous sommes chez nous et nous n'avons pas peur de votre machine de guerre», a-t-il lancé, ajoutant que les forces de l'OTAN devaient cesser leurs frappes et laisser les Libyens régler «tout seuls» leurs problèmes.
Il a pressé ses partisans de «marcher» sur Benghazi, fief de la rébellion dont il a conseillé aux membres de se «sauver avant le volcan», et sur toutes les autres villes contrôlées par les rebelles.
«Nous ne laisserons pas notre pétrole ni notre destin aux mains d'une poignée de traîtres», que des cheikhs du Golfe ont payés pour» vendre leur pays aux croisés».
«Benghazi est aux mains d'une bande armée qui tue les gens et incendie les maisons de ceux qui s'opposent à leurs plans. il faut se débarrasser de ces barbares», a-t-il conclu.
Le discours du «Guide de la révolution» est intervenu avec en toile de fond la progression des insurgés vers le centre de Zliten, à l'est de Tripoli, au troisième jour de leur offensive sur deux fronts.
L'OTAN a averti que les forces de Mouammar Kadhafi se réarmaient et se regroupaient.
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