Ce Trophée des Champions va incontestablement entrer dans les annales. Par son scénario complètement fou et son issue dramatique, cette édition 2011 aura été cruelle pour le LOSC et inoubliable pour l'OM.
Si Marseille avait emporté la précédente édition aux tirs au but au terme d'un match assez terne, il n'oubliera pas de sitôt celle-ci alors qu'il était mené 3-1 à un quart d'heure de la fin. Car Lille avait brillé par son réalisme jusqu'ici. Frappant le poteau par Amalfitano (4e), puis tombant sur un Landreau impérial sur les essais de Lucho (4e) et M'Bia (5e), les Phocéens allaient être déconcertés par un coup franc joué astucieusement en retrait pour Balmont qui surprenait Mandanda (1-0, 9e).
Maître du ballon mais pas vraiment tranchant, l'OM était encore frustré par Landreau, vigilant face à Rémy (38e) et Amalfitano (45e).
Avant d'être surpris à nouveau au retour des vestiaires sur un contre parfaitement achevé par Hazard, qui se faisant un malin plaisir de prendre de vitesse Diawara avant de tromper Mandanda (2-0, 57e). Et si André Ayew réduisait le score d'une frappe du droit (2-1, 71e), Sow, bien servi par Obraniak, se chargeait d'enfoncer Marseille en inscrivant le but du break dans la foulée (3-1, 72e).
Enfoncer le croyait-on. Car avec des ressources insoupçonnées à ce moment-là, la bande à Deschamps continuait d'avoir le monopole du ballon pendant que son adversaire reculait de plus en plus. Morel réduisait le score de loin (3-2, 85e) et initiait une période complètement folle. Car bénéficiant d'un caviar de Lucho, Rémy trompait Landreau de la tête et égalisait dans la confusion la plus totale (3-3, 87e).
On pensait alors inévitablement à la séance de tirs au but mais les joueurs avaient décidé de jouer avec les nerfs des spectateurs. André Ayew profitait ainsi d'un penalty provoqué par son frère Jordan, qui amenait l'exclusion de Chedjou, pour permettre à l'OM de reprendre l'avantage (3-4, 90e+1).
Pas pour longtemps cependant puisque Basa, de la tête, remettait les équipes à égalité (4-4, 90e+2) ! Marseille se ruait alors à l'attaque et Jordan Ayew obtenait un nouveau penalty vivement contesté par les Nordistes. André Ayew n'en avait que faire et amenait l'OM à remporter son deuxième Trophée des Champions (4-5, 90e+5). Cet OM-là est déjà à prendre au sérieux !
Le joueur du match
Soulignons évidemment la performance remarquable d'André Ayew. A des qualités techniques connues de tous, le Ghanéen a ajouté d'incontestables ressources mentales en marquant deux penalties dans les arrêts de jeu. Avec au bout un triplé qui fera date.
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