mardi 26 juillet 2011

Ouverture du procès de 23 membres du clan de Ben Ali

                                                                                 


À Tunis, le procès de 23 membres du clan de l'ex-dictateur Zine el-Abidine Ben Ali, accusés de tentative de fuite du pays et détention illégale de devises, s'est ouvert mardi.

L'un des accusés, l'ex-chef de la sécurité Ali Seriati, a levé le voile sur les derniers moments de l'ancien dictateur en sol tunisien.

Le 14 janvier 2011, après des semaines de soulèvements populaires, Zine el-Abidine Ben Ali a pris l'avion avec son épouse et des membres de sa famille à l'aéroport militaire de l'Aouina, à Tunis. Quelques heures plus tard, ils se posaient en Arabie saoudite, où ils se trouvent toujours.

« En début d'après-midi [le 14 janvier], le président Ben Ali m'a contacté pour me demander de préparer son avion présidentiel », a raconté Ali Seriati, selon qui de faux passeports ont été fabriqués en quelques heures spécialement pour la famille restreinte de Ben Ali.

L'ancien dictateur n'avait pas l'intention de partir, assure M. Seriati, et voulait plutôt rester en Tunisie pour « assurer la sécurité » du pays.

Mais Ben Ali se serait laissé « attendrir » par ses enfants, notamment le petit Mohamed, âgé de six ans, et a choisi d'embarquer dans l'avion.

Les nombreux curieux venus assister à l'audience ont réagi tout au long du témoignage de l'ex-chef de la sécurité, l'un d'eux allant même jusqu'à s'écrier : « C'est ça, Ben Ali voulait aller faire le pèlerinage de la Mecque! ».

Ali Seriati a été arrêté à l'aéroport de l'Aouina le jour même. Le corps de la sécurité présidentielle qu'il dirigeait exerçait un grand contrôle sur les autres forces de sécurité et était particulièrement redouté par la population.

Les autres prévenus sont tous des membres de la famille de Ben Ali ou de celle de son épouse Leïla Trabelsi. Parmi eux se trouvent deux soeurs Trabelsi, ainsi qu'un neveu, Imed, déjà condamné à quatre ans de prison pour consommation de stupéfiants.

En tout, 14 hommes et neuf femmes ont défilé à la barre. Après la lecture des chefs d'accusation contre tous les prévenus, la prochaine audience a été fixée au 2 août.

Par ailleurs, le président tunisien par intérim, Fouad Mebazaa, a annoncé une extension indéfinie de l'état d'urgence en place depuis le départ de l'ancien dictateur, peut-on lire mardi dans le journal officiel du gouvernement.

L'état d'urgence prohibe les rassemblements publics et accorde des pouvoirs étendus aux forces de l'ordre.

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