jeudi 28 juillet 2011

Le Royaume-Uni expulse les derniers diplomates pro-Kadhafi

                                                                                  




La Grande-Bretagne a accentué la pression sur Tripoli en reconnaissant mercredi 27 juillet comme seul "gouvernement légitime" en Libye le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, et en l'invitant à s'installer à l'ambassade libyenne à Londres après expulsion des diplomates pro-Kadhafi.

Tripoli a dénoncé une décision "irresponsable, illégale", et violant "les lois britanniques et internationales".
Le ministre des affaires étrangères britannique, William Hague, a souligné que Londres "traitera le CNT de la même façon que n'importe quel autre gouvernement dans le monde". Il a invité le CNT "à nommer un nouveau représentant diplomatique pour prendre possession de l'ambassade libyenne à Londres"

Dans la foulée, Londres a annoncé l'expulsion des derniers diplomates fidèles au régime, trois mois après avoir congédié l'ambassadeur libyen, Omar Jelban. Ce dernier avait été prié de quitter le pays après l'attaque contre des bâtiments diplomatiques britanniques à Tripoli.


NOUS DISONS MERCI AU ROYAUME-UNI

 
M. Hague a salué les engagements du CNT en faveur "d'une Libye plus ouverte et démocratique". Selon lui, l'évolution de l'opposition "est à l'opposé de la démarche de Kadhafi qui a perdu toute légitimité du fait de sa brutalité à l'encontre du peuple libyen"

Peu après ses déclarations, une vingtaine de sympathisants du CNT ont déployé le drapeau rouge, noir et vert de l'opposition devant l'ambassade libyenne à Londres sur laquelle flottait encore le drapeau officiel du régime. 

"Nous disons merci au Royaume-Uni", "Ne nous laissez pas seul, merci Cameron", ont-ils chanté en chœur.

Londres a également décidé de mettre fin au gel d'actifs pétroliers libyens d'une valeur de 91 millions de livres (102 millions d'euros). Bloqués dans le cadre d'une résolution de l'ONU, ils seront transférés au CNT.

La Grande-Bretagne, qui participe activement aux opérations contre les forces pro-Kadhafi en Libye, s'était peu à peu rapprochée de l'opposition ces derniers mois. Elle avait fermé son ambassade à Tripoli à la fin mars, puis dépêché une équipe diplomatique à Benghazi, fief de l'opposition. 

Elle avait ensuite autorisé le CNT à ouvrir un bureau de représentation à Londres. Le Royaume-Uni participe aux frappes aériennes sous commandement de l'Alliance atlantique en Libye, théâtre d'une révolte sans précédent contre le colonel Kadhafi depuis la mi-février.


IMPASSE QUANT AU DÉPART ÉVENTUEL DE KADHAFI


Il y a dix jours, dans sa déclaration finale à l'issue d'une réunion à Istanbul, le groupe de contact sur la Libye avait convenu de traiter le Conseil national de transition (CTN)  comme "l'autorité gouvernementale légitime" du pays "jusqu'à ce qu'une autorité intérimaire soit en place".

Le groupe de contact réunit des pays participant à la campagne de l'OTAN, des pays arabes et des organisations internationales dont l'ONU et la Ligue arabe.

Pressées de mettre fin à une aventure militaire qui s'apparente de plus en plus à une impasse, la France et Grande-Bretagne ont suggéré ces derniers jours que le colonel Kadhafi soit autorisé à rester en Libye sous conditions, s'il quittait le pouvoir. Mais le premier ministre libyen est demeuré inflexible à l'issue de sa rencontre avec l'émissaire de l'ONU, répétant qu'un départ du pouvoir de Kadhafi n'était "pas un sujet de discussion".

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