Les banques et les autres créanciers privés du pays vont contribuer à une nouvelle aide de 135 milliards d'euros sur trente ans.
Les dirigeants de la zone euro ont annoncé jeudi soir à Bruxelles un deuxième plan pour sauver la Grèce de la faillite, d'un montant total de 158 milliards d'euros, avec une contribution substantielle des banques et des autres créanciers privés du pays.
En effet les banques créancières de la Grèce vont contribuer à une nouvelle aide à ce pays à hauteur de 135 milliards d'euros sur 30 ans, a annoncé le président français Nicolas Sarkozy à l'issue d'un sommet de la zone Euro à Bruxelles. «Au total, l'effort sera de 135 milliards d'euros sur 30 ans» pour les seuls créanciers privés de la Grèce, a-t-il affirmé. L'aide sera de 54 milliards d'euros sur trois ans (mi-2011 à 2014).
La Grèce va voir sa dette publique de quelque 350 milliards d'euros réduite de 26 milliards d'euros d'ici fin 2014 grâce au nouveau plan d'aide décidé jeudi, a annoncé le premier ministre grec Georges Papandréou. Les mesures adoptées garantissent les besoins de financement de la Grèce jusqu'en 2020.
Le chef du gouvernement grec, qui participait à la réunion des dirigeants de la zone euro, a ajouté que les discussions avaient progressé sur la voie de la création d'obligations européennes, ou «eurobonds». «Nous n'avons pas arrêté de décision, mais nous en sommes proches», a-t-il dit.
Les dirigeants de la zone euro ont fait preuve d'un «engagement déterminé» en faveur de la Grèce lors de leur sommet, a également affirmé le président français Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse. «Nous avons décidé de soutenir la Grèce en tant que membre de l'euro et de la zone euro. C'est un engagement déterminé», a déclaré Nicolas Sarkozy.
Propositions pour améliorer la gouvernance
Des propositions pour améliorer la gouvernance seront faites «avant la fin de l'été» avec la chancelière allemande Angela Merkel, a aussi annoncé le président français Nicolas Sarkozy. La chancelière Angela «Merkel et moi sommes convenus qu'il fallait avancer dans la gouvernance économique dans les prochaines semaines de façon ambitieuse et volontariste», a affirmé Nicolas Sarkozy devant la presse. «Avant la fin de l'été, nous ferons des propositions. (...)
Notre ambition est de saisir l'occasion de la crise grecque pour faire un saut qualitatif dans la gouvernance de la zone euro», a-t-il ajouté, sans donner de détails.
Par ailleurs, le Fonds monétaire international (FMI) va participer au financement du plan, selon le président de l'Union européenne (UE) Herman Van Rompuy. «Nous avons conclu un accord sur un nouveau programme d'aide pour couvrir entièrement les besoins de financement» de la Grèce, qui «sera financé à la fois par l'Union européenne et le FMI», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Trichet salue le nouveau plan
De son côté Jean-Claude Trichet, président de la BCE, a salué le nouveau plan d'aide de près de 160 milliards d'euros décidé pour la Grèce, le jugeant «crucial» pour stabiliser l'économie du pays. Le nouveau programme de soutien de l'Union européenne et du Fonds monétaire international est crucial pour stabiliser les finances publiques» de la Grèce et «pour garantir la soutenabilité de la dette publique» du pays, a-t-il déclaré à la presse après un sommet de la zone euro.
Il s'est aussi félicité du fait que la participation du secteur privé au plan d'aide soit limitée à la seule Grèce et ne soit pas envisagée pour d'autres pays. La BCE s'était inquiétée ces derniers mois d'une telle contribution, y voyant un risque d'aggravation de la crise de la dette.
Présente également à Bruxelles, Christine lagarde, nouvelle directrice générale du FMI a affirmé que l'institution allait continuer «à jouer son rôle» pour aider la Athènes. Christine Lagarde, qui a salué «le soutien important à la croissance et à la stabilité financière» des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro et des institutions financières, a précisé dans un communiqué que toute nouvelle aide à Athènes restait soumise à la volonté du conseil d'administration du FMI.
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