L'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt a l'intention de reprendre les hostilités avec sa fille Françoise Meyers et donc d'annuler diverses donations ainsi qu'un accord passé fin 2010 où les deux femmes faisaient la paix, écrit le Journal du dimanche.
Si ces intentions se concrétisaient, cela pourrait remettre en cause l'actuelle détention en nue-propriété par Françoise Meyers d'environ 30% des titres du n°1 mondial des cosmétiques, ainsi que le poste de Jean-Pierre Meyers mari de Françoise à la direction générale de Téthys, holding chargée de gérer la fortune familiale.
Le conflit n'a cependant pas encore repris, dit le JDD, selon lequel les avocats, qui ont reçu un mandat de l'octogénaire, hésitent encore.
"J'ai vu Liliane Bettencourt vendredi, et elle est partisane de la guerre nucléaire. Mais nous attendons un peu avant d'engager des actions", a dit Me Jean-René Farthouat, un d'entre eux, au journal.
Dans la lettre envoyée à Me Farthouat, évoquée par le JDD, Liliane Bettencourt lui écrit : "Je vous demande d'agir sans délai et avec fermeté contre les agissements de ma fille. Je vous demande également de mener toute procédure, y compris pénale, pour que cessent les harcèlements dont je suis victime."
Elle sollicite par ailleurs une "action en révocation des donations consenties à ma fille pour ingratitude".
Le parquet de Bordeaux a rouvert des poursuites pour abus de faiblesse la semaine dernière. La semaine prochaine, un juge des tutelles doit examiner si il révoque ou non le mandat de "protection future" confié par Liliane Bettencourt à un avocat, Pascal Wilhelm. Une mise sous tutelle est envisagée.
Le dossier laisse penser que la femme la plus riche de France, victime d'une affection neurologique, distribuerait son argent à tort à et à travers à des personnes qui abuseraient de sa faiblesse, ce qu'elle conteste, assurant qu'elle va très bien et fait ce qu'elle veut de son argent.
Ce conflit familial, focalisé en 2007 sur le cas du photographe François-Marie Banier, a dégénéré en affaire d'Etat et a plongé la justice française dans le chaos.
Une information judiciaire aujourd'hui conduite à Bordeaux tente de déterminer si les allégations de financement politique illégal et de versements d'espèces par les Bettencourt à des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, sont ou non exactes.
Pendant ce temps, les deux magistrats jadis chargés du dossier à Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez et Philippe Courroye, sont pour la première menacée d'une procédure disciplinaire et pour le second d'une mise en examen pénale.
Le seul a n'être plus inquiété est François-Marie Banier, bénéficiaire de l'accord de fin 2010 entre la mère et la fille, qui lui ont laissé le bénéfice de 400 millions d'euros de dons, en échange de la rétrocession de 600 millions d'euros d'assurances-vie.
Ce dossier a été refermé définitivement en juin dernier.
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