Les forces de sécurité irakiennes ont arrêté 16 personnes présumées membres d'une cellule d'Al-Qaïda. Les autorités croient que le réseau est à l'origine de 100 meurtres, dont celui d'Ali Al-Lami, un responsable politique irakien qui dirigeait le comité chargé de traquer dans l'appareil d'État les partisans du parti Baas de Saddam Hussein.
"Les forces du ministère de l'Intérieur ont mis hors d'état de nuire un réseau d'Al-Qaïda responsable de plus de 100 assassinats de policiers, de militaires, de juges, de hauts fonctionnaires et de bijoutiers à Bagdad".Selon Ahmad Abou Raghif, chef du département antiterroriste
Le réseau serait également responsable de la tentative d'évasion manquée du 8 mai, dans un centre de détention antiterroriste du ministère de l'Intérieur à Bagdad, qui s'était soldée par la mort de 18 personnes.
Les policiers ont découvert dans le sud de Bagdad la principale cache d'armes du groupe, ainsi qu'un atelier clandestin de fabrication de bombes et de silencieux.
Selon le général Ahmad Abou Raghif, la cellule était dirigée par un responsable militaire d'Al-Qaïda, Wissam Yassine Alwan, alias Abou Samir, qui s'est suicidé le 4 juillet lors d'une opération policière à Bab Mouazam, dans le centre de Bagdad. Cet homme était auparavant un fonctionnaire du ministère de l'Industrie et avait été prisonnier dans le camp de détention de Bucca, dans le sud du pays.
Le groupe était aussi dirigé par Youssef Khadaïr Salmane, qui était responsable des assassinats et qui apportait les armes et les munitions sur les lieux des attentats. « Pour échapper à la vigilance de la police, il était toujours accompagné de sa femme et de ses enfants », a expliqué le chef du département antiterroriste.
Le réseau comptait également dans ses rangs un policier du département de la circulation, qui renseignait ses complices sur les immatriculations des voitures officielles.
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