Le pape Benoît XVI a lancé des appels pressants dimanche, lors de l'Angelus, aux autorités syriennes pour "répondre aux aspirations légitimes" de la population et à la communauté internationale pour "relancer la recherche d'un plan de paix" en Libye.
"Je suis avec vive préoccupation les épisodes dramatiques et croissants de violence en Syrie qui ont provoqué de nombreuses victimes et graves souffrances", a indiqué le pape depuis sa résidence d'été de Castelgandolfo, près de Rome.
Benoît XVI a lancé "un appel pressant aux autorités et à la population pour rétablir au plus vite la coexistence pacifique et répondre de manière adéquate aux aspirations légitimes des citoyens dans le respect de leur dignité et au bénéfice de la stabilité régionale".
Dans la Syrie multiconfessionnelle, où le christianisme est implanté depuis deux mille ans, 7,5% des 20 millions d'habitants sont chrétiens.
Vingt civils ont été tués et des dizaines d'autres blessés en Syrie, dimanche, dans la ville de Deir Ez-zor, une ville de l'est du pays prise d'assaut par l'armée pour mater la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad, selon le président de la Ligue syrienne des droits de l'Homme.
"Les opérations militaires se concentrent dans le quartier de Joura où les forces armées et de la Sécurité ont ouvert le feu faisant au moins 20 morts et des dizaines de blessés", a précisé Abdel Karim Rihaoui.
De son côté, le président syrien Bachar Al-Assad a affirmé, par le biais de l'agence de presse officielle Sana, qu'il était du "devoir de l'Etat" d'agir face aux "hors-la-loi".
SOLUTION POLITIQUE EN LIBYE
Benoît XVI s'est dit également inquiet de la situation en Libye, où "la force des armes n'a pas résolu la situation", appelant à une reprise des pourparlers pour parvenir à une solution politique.
"J'exhorte les organisations internationales et ceux qui ont des responsabilités politiques et militaires à relancer avec conviction et détermination la recherche d'un plan de paix pour le pays, à travers les négociations et le dialogue constructif", a-t-il dit.
Selon les experts, le pape redoute que, comme en Irak, l'intervention de l'Otan ne soit perçue comme une agression du monde chrétien contre des musulmans, donnant de nouveaux arguments à l'islamisme radical, jusqu'en Afrique sub-saharienne.
Dans ce pays pratiquement sans minorité chrétienne, Mgr Giovanni Innocenzo Martinelli, vicaire apostolique à Tripoli, a multiplié les critiques contre le refus occidental de dialoguer avec le colonel Mouammar Kadhafi.
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