«Selon les Nations unies, dans 83 pays et territoires autour du monde, les femmes n’auront pas assez de filles pour les remplacer, à moins que le taux de fertilité ne grimpe.»
Conclusion:
«Si rien ne change, […] Hong-Kong peut s’attendre à donner naissance à sa dernière femme en 2798. […] Selon la même logique implacable, le Japon, l’Allemagne, la Russie, l’Italie et l’Espagne ne verront pas le prochain millénaire. Même la Chine, qui a une histoire remontant à au moins 3.700 ans, n’en a plus que 1.500 à vivre.»
The Economist reconnaît l’aspect théorique de sa construction en parlant de «calculs à la louche».
Et il est tout aussi instructif et drôle de lire les commentaires qui accompagnent l’article que l’article lui-même:
certains reprochent au journal de ne pas tenir compte de l’immigration ou des dynamiques démographiques ou encore sa sélection de pays «C’est comme d’extrapoler le taux de natalité de Manhattan pour représenter l’état de New York
beaucoup trop de jeunes hipsters chassant les familles». D’autres reprochent à certains lecteurs de ne pas comprendre qu’il s’agit sans doute de «second degré» «L’idée est d’exagérer et d’extrapoler jusqu’à l’absurde». D’autres, enfin, relient ce graphique à l’actualité immédiate:
«Est-ce que cela va exacerber les problèmes de l’euro, puisque l’Italie survivra à l’Allemagne ?»
Et la France? Son cas n’est pas abordé dans le graphique de The Economist, mais nous nous sommes amusés à effectuer nos propres calculs à partir des chiffres des Nations Unies.
Sauf que les calculs de l’hebdomadaire anglais sont bien évidemment biaisés, puisque ce taux ne va pas rester figé.
Pour la France, l’Onu voit, dans un scénario «moyen», le taux net de reproduction repasser au-dessus de 1 vers 2060: chaque génération de femmes donnerait alors naissance à un peu plus de filles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire