samedi 20 août 2011

Monfils fait vaciller Djokovic à Cincinnati

                                                                                           




Gaël Monfils est passé tout près de l'exploit contre Novak Djokovic vendredi en quart de finale du tournoi Masters 1000 de Cincinnati mais le Parisien s'est incliné 6-3, 4-6, 3-6 face au numéro 1 mondial après un début de match mené tambour battant.


 Le Serbe va rencontrer samedi pour une place en finale le Tchèque Tomas Berdych (numéro 8), qui a battu le Suisse Roger Federer (numéro 3) en quart de finale.
, a confié Monfils, empruntant au vocabulaire du poker.
Djokovic n'a pas été loin du KO, qui aurait marqué sa première défaite sur dur cette saison (32 v) et sa deuxième de la saison toutes surfaces confondues. 
"Tu as fait un grand match, un beau combat", a dit le numéro 1 mondial à Monfils en lui serrant la main au filet.
 "C'est frustrant de ne pas avoir saisir sa chance contre un Djoko diminué. C'était un bon match mais je l'ai perdu... J'avais mon brelan mais il avait un full!"
Le numéro 1 Français, qui menait 1 set à 0 et 4-4, a été à deux jeux de faire vaciller de son trône l'indéboulonnable Serbe. 
Mais c'est là qu'il a flanché, fatigué par un début de match presque parfait où il avait bien su bousculer un Djokovic moins fringuant qu'à l'accoutumée (15 fautes directes au premier set). 
"Je me suis mis à être moins agressif et Novak a commencé à être plus dans le match. Au premier set il a eu des hauts et des bas. Il était bizarre, se plaignait de l'épaule. Il ratait des points alors qu'à Montréal (en quart la semaine dernière), il ne ratait rien", a dit Monfils, plus frustré que déçu.
"J'ai hésité entre assurer et prendre des risques et j'ai été trop gourmand". Ambitieux, le Français a démontrer un talent certain à la volée, dont une que Djokovic a applaudie.

 Il a varié le jeu, alternant coups gagnants du fond et montées très inspirées, avec un service de grand standing au premier set.
 "Je fais une double faute à 4-4 qui me fait chier" (et qui permet au Serbe de servir pour le set), a raconté le Parisien avec son habituel langage fleuri. 
"AUTO-MOTIVATION"
Ce tempo d'enfer lui a permis d'empocher la manche d'ouverture grâce à un break au premier jeu, suivi d'un jeu de service blanc
Il avait donné le ton. Mais le Serbe a laissé passer l'orage et a redressé la tête dès que l'occasion s'est présentée, quand Monfils s'est montré moins précis et moins percutant en milieu de deuxième set alors qu'il venait pourtant de débreaker pour revenir à 3-3 au cours d'un jeu de plus de 13 minutes.
 "J'ai commencé à mieux jouer quand j'en ai eu besoin, a dit Djokovic, qui a beaucoup extériorisé ses émotions pour faire basculer un public indécis. La victoire est encore plus belle au bout d'un match comme celui-là".
Monfils était à la dérive en début de troisième set après un premier jeu catastrophique
"Comme je suis un peu malade, j'avais le nez bloqué et j'étais en apnée. En plus, j'étais frustré par le scénario du deuxième set. J'attendais que ça passe".
 Alors qu'il semblait ne plus rien avoir dans la raquette, il s'est harangué tout haut en créole.
"Je répétais ce que mon père me disait petit quand il s'énervait contre moi sur le court. Je m'en voulais d'être moins lucide et je voulais m'empêcher de baisser les bras"
Les effets de cette tactique "d'auto-motivation" ont été limités et Djokovic l'a achevé en lui prenant une 4e fois son service.
 Avec ses deux quarts de finale à Montréal et à Cincinnati, le Français espère sauver la tête de série numéro 8 à l'US Open. "Car si c'est pour être tête de série numéro 9 et avoir Djokovic en 8e de finale, non merci", a-t-il rigolé.



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