C'est fait ! Dennis Rodman, l'éternel "bad boy" de la NBA, a fait son entrée, vendredi 12 août, dans le Hall of Fame, le panthéon du basket.
Le quintuple champion NBA a prononcé un discours très émouvant dans lequel il a expliqué qu'il n'avait jamais joué au basket pour l'argent ou la gloire, mais juste parce qu'il aimait le jeu.
Dennis Rodman a aussi rappelé qu'il avait grandi sans la présence de son père et a cité quatre personnes qui, durant sa vie, ont été une figure paternelle pour lui : James Rich, son père adoptif, Chuck Daly, son entraîneur chez les Detroit Pistons, Phil Jackson, son entraîneur chez les Chicago Bulls et Jerry Buss, le propriétaire des Los Angeles Lakers.
À plusieurs reprises, Rodman a eu du mal à contenir ses sanglots et a dû interrompre son discours. Il a ainsi montré aux gens qui en doutaient encore que derrière les couleurs de cheveux, les piercings et les tatouages, il y a d'abord un être humain qui n'a pas toujours eu une vie facile.
Mais surtout, cette cérémonie a montré à tous les fans à quel point Dennis Rodman était un excellent basketteur. La vidéo qui a précédé son discours, notamment, était magnifique, avec les témoignages de ses anciens coéquipiers Joe Dumars, Michael Jordan et Scottie Pippen.
Alors voilà, onze ans après son départ de la ligue, son importance dans l'histoire du basket a été reconnue.
Celui qui a gagné deux titres avec les Detroit Pistons en 1989 et 1990, trois titres avec les Chicago Bulls en 1996, 1997 et 1998, et sept titres de meilleur rebondeur de la ligue méritait amplement cet honneur.
Le "worm" (son surnom, ver de terre en français) a été un élément majeur du succès des équipes où il a joué. Que ce soit chez les Pistons, les Spurs, les Bulls, les Lakers ou les Mavericks, Dennis Rodman a toujours apporté sa défense et sa présence au rebond.
Mais au-delà des statistiques, c'est surtout un joueur qui imprimait sa mentalité de guerrier sur le terrain et qui la transmettait à ses coéquipiers.
Pas étonnant qu'il ait aussi été élu meilleur défenseur de l'année à deux reprises en 1990 et 1991.
Dennis Rodman faisait littéralement don de son corps sur le terrain, toujours prêt à se sacrifier pour les autres.
Les mauvaises langues diront que de toute façon, il ne pouvait pas faire grand chose d'autre. Et c'est vrai, Rodman était assez limité en attaque.
Plus les années passaient, plus il préférait se cantonner à ce rôle de défenseur-rebondeur, mais ses entraîneurs ne s'en sont jamais plaint.
Au contraire. Car ce que faisait Rodman, il le faisait à la perfection.
Le tatoué le plus connu de la NBA a fait du rebond un art, en captant jusqu'à 18,7 en moyenne lors de la saison 1991-92, alors qu'il ne fait qu'1,98 m pour 100 kg ! Pour compenser son manque de taille et de poids,
Dennis Rodman misait sur la science du placement et sur sa détente. Il analysait la trajectoire de la balle, devinait où celle-ci allait rebondir, et était ensuite en mesure de la récupérer dans les airs grâce à sa parfaite condition physique.
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