En dix ans de conflit, jamais les États-Unis n'avait connu de perte  aussi lourde en Afghanistan. Dans la nuit de vendredi à samedi, un hélicoptère américain s'est écrasé dans le centre du pays, tuant trente et un membres des forces spéciales  et sept soldats afghans, selon un communiqué émanant de la présidence  afghane.
 L'Isaf, la force internationale, a confirmé le crash, mais a  refusé de se prononcer sur le bilan et sur les causes de l'accident. Le Pentagone  n'a pour l'instant pas livré de réaction.
Dans  un communiqué, les talibans ont revendiqué être à l'origine du crash de  cet hélicoptère Chinook. Ce scénario a été confirmé par un porte-parole  des autorités de la province de Wardak où l'appareil s'est écrasé. 
«L'hélicoptère américain a été touché par une roquette tirée par les  talibans alors qu'il décollait», a précisé Shahidullah Shahid. Huit  insurgés auraient également été tués au cours de combats.
«Vers  22 heures, nous avons entendu des hélicoptères survolant le village.  Nous étions chez nous, quand nous avons vu un hélicoptère atterrir sur  le toit de la maison d'un commandant taliban, puis une fusillade a  commencé», a raconté un habitant du village d'Amikhan contacté par  l'AFP. «Peu après avoir redécollé, l'hélicoptère a perdu de l'altitude  et s'est écrasé», a-t-il ajouté.
Plus de 2600 soldats étrangers morts depuis 2001
Les  accidents d'hélicoptère sont réguliers en Afghanistan. Les plus lourdes  pertes étaient survenues en 2005, lorsqu'un deux appareils avaient été  abattus en avril et en juin, tuant 15 puis 17 Américains.
 Le crash de  samedi porte à au moins 374 le nombre de militaires de l'Otan ayant péri  dans le cadre des opérations en Afghanistan depuis le début de l'année.  Mi-juillet, plusieurs attaques d'insurgés ont coûté la vie à six soldats français.
L'Isaf  compte environ 130.000 soldats, aux deux tiers américains, qui  combattent depuis fin 2001, au côté du gouvernement afghan,  l'insurrection lancée par les talibans après qu'ils ont été chassés du  pouvoir.

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