Une dizaine de Somaliens ont péri vendredi 5 août lors du pillage par des soldats gouvernementaux et des civils de vivres du Programme alimentaire mondial (PAM) destinées à un camp de réfugiés des environs de Mogadiscio.
Selon une employée d'une ONG somalienne partenaire du PAM, ce genre d'incidents est devenu monnaie courante à Mogadiscio, où ont afflué ces deux derniers mois environ 100 000 personnes fuyant la sécheresse.
La distribution s'est déroulée dans de bonnes conditions pendant les deux premières heures, a raconté le porte-parole du PAM.
"Par la suite, la situation s'est détériorée, c'est devenu chaotique et le pillage de vivres a commencé. Il semble que nous ayons tout perdu", a-t-il dit à Reuters.
Au total, 290 tonnes de maïs et d'huile devaient être distribuées. Les soldats ont fait usage de leurs armes et se sont battus entre eux pour transférer du maïs et de l'huile pillés sur des brouettes et des minibus, obligeant des centaines de déplacés à prendre la fuite.
Le nouveau premier ministre a déclaré que son gouvernement ferait tout pour empêcher que ces incidents ne se reproduisent. "Nous prendrons toutes les mesures à l'encontre de ceux qui sont derrière ce chaos", a-t-il promis à la presse lors d'une visite à Badbadoo.
On estime à 3,7 millions le nombre de Somaliens menacés de famine dans cet Etat de la Corne de l'Afrique en proie à la sécheresse, à une guerre civile et à une anarchie due à l'absence de gouvernement central depuis vingt ans.
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