Pour marquer le début du ramadan, l'IFOP publie une analyse pour La Croix sur l'évolution de l'islam en France. Extraits.
Une communauté jeune. Près de deux tiers des musulmans de France ont entre 18 et 34 ans (62 %), souligne l'IFOP. Une tranche d'âge clairement surreprésentée. Car si l'on prend en compte l'ensemble des Français, les 18-34 ans ne représentent que 29 % de la population.
L'enquête souligne aussi une surreprésentation des musulmans chez les ouvriers (32,9 % contre 20,1 % pour l'ensemble des Français), les employés (14,6 % contre 9,8 % pour l'ensemble des Français) et les étudiants et chômeurs (7,3 % contre 3,5 % pour l'ensemble des Français).
Des croyants pratiquants. Selon une enquête de l'IFOP réalisée pour Marianne en mars, les musulmans se déclarant croyants et pratiquants sont aujourd'hui 41 %. Contre 33 % il y a quatre ans.
L'enquête met en avant la hausse de la fréquentation hebdomadaire des mosquées. En 2011, 25 % des musulmans déclarent s'y rendre "généralement" chaque vendredi, contre 16 % il y a 15 ans. Franck Frégosi, spécialiste de l'islam, explique à la Croix cette évolution par une "offre" de mosquées, "permettant aux musulmans d'aller prier".
La consommation de produits halal progresse elle aussi. En 2009, la moitié des musulmans (49 %) affirmaient en acheter "plus qu'il y a quelques années".
Le ramadan toujours très suivi. Depuis le début des années 2000, près de 70 % des musulmans déclarent respecter le jeûne. En 1994, ils n'étaient que 60 %. Une progression en partie due à l'adhésion des jeunes : 59 % il y a quinze ans contre 73 % aujourd'hui.
Franck Frégosi analyse : "Le ramadan est une pratique autant culturelle que religieuse, respectée par l'ensemble de la communauté, même par ceux qui ne croient pas ou ne pratiquent plus."
Faible adhésion à Nicolas Sarkosy. L'enquête souligne la défiance de la communauté musulmane à l'égard du président de la République. En juin, sa cote de popularité chez les musulmans était de 16 % contre 29 % pour l'ensemble des Français.
Chez les musulmans, la cote de popularité de Nicolas Sarkozy s'est surtout effondrée après le lancement du débat sur l'identité nationale en octobre 2009. Passant de 27 % à 17 % en trois mois.
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