mardi 13 septembre 2011

Fonds africains : Le Pen dément les accusations

                                                                                         




Après Jacques Chirac et Dominique de Villepin, c'est désormais au tour de Jean-Marie Le Pen de se retrouver sous le feu des accusations de l'avocat franco-libanais Robert Bourgi.



L'ancien président Jacques Chirac et le premier ministre Dominique de Villepin ne sont plus les seuls à être accusé d'avoir reçu de l'argent d'Afrique

L'avocat franco-libanais a déclaré lundi que l'ancien président du Front National avait lui aussi bénéficié des largesses d'un régime africain

«Je le dis aujourd'hui, je n'aime pas faire parler les morts, monsieur Jean-Marie Le Pen a été reçu par le président Bongo et le président Bongo a financé la campagne électorale de M. Jean-Marie Le Pen en 1988», a dit Bourgi sur le plateau de la chaîne BFM TV.

Selon lui, cet échange aurait eu lieu lors d'une visite de Le Pen à Omar Bongo, président du Gabon : 

«Et le président Bongo m'a dit, moi, et monsieur Foccart était présent, s'adressant à monsieur (Jacques Foccart) il lui a dit: ‘doyen', comme tout le monde l'appelait, ‘le Le Pen il a été content de partir avec l'argent d'un nègre'», a également rapporté Robert Bourgi.

Jean-Marie Le Pen a confirmé uniquement qu'il avait rencontré le président gabonais

«Je l'ai vu une fois, je lui ai rendu une visite officielle devant témoin et le président Bongo ne m'a jamais donné d'argent, ça c'est clair», a insisté le député européen

Il a démenti violemment toutes les accusations portées contre lui, et a essayé d'impliquer Nicolas Sarkozy

«Sachant les liens qui unissent monsieur Bourgi à monsieur Sarkozy, sachant qu'il fait partie du premier cercle, on peut se dire que sans doute tout cela est téléguidé, c'est ridicule», a continué l'ancien dirigeant du FN interrogé sur BFM TV

Omar Bongo est mort en 2009. Son fils et successeur, Ali Bongo, a déclaré «ne pas se sentir concerné» par les déclaration de Robert Bourgi.


Un système qui aurait existé depuis le début de la Vème République


Lundi, Robert Bourgi a réitéré ses accusations à l'encontre des trois hommes politiques dans plusieurs médias

Connu pour être un conseiller «officieux» de Nicolas Sarkozy pour les questions africaines, l'avocat a dit avoir livré 20 millions de dollars en liquide à Chirac et Villepin entre 1997 et 2005. Les sommes provenaient selon lui de cinq pays d'Afrique francophone : le Gabon, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso et le Congo-Brazzaville. 

Le Sénégal a nié avoir jamais livré de l'argent aux gouvernements français. En Côte d'Ivoire, des proches du président déchu Laurent Gbagbo ont confirmé que des transferts de mallettes ont eu lieu.

Selon Robert Bourgi, ces échanges financiers auraient débuté sous le Général De Gaulle et se sont poursuivis sous tous les gouvernements de la Vème République, avant de s'arrêter en 2005

Bourgi exonère Nicolas Sarkozy. Mais ce n'est pas l'avis de Michel de Bonnecorse, l'ex-monsieur Afrique de Jacques Chirac, qui dans une interview à paraître mardi dans Le Monde, assure que «l'entourage de Sarkozy a reçu la part du gâteau qui lui revenait jusqu'alors».

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