Condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier deux ans plus tôt, Troy Davis doit être exécuté mercredi en Géorgie. L'instance qui pouvait le sauver a refusé de prendre en compte les doutes entourant son procès.
C'était sa dernière chance. Après une ultime audition par le bureau des grâces de l'Etat de Géorgie, aux Etats-Unis, le sort de Troy Davis, cet homme Noir de 42 ans, a été scellé.
Condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un officier de police à Savannah, son dernier recours a été rejeté mardi et il doit être exécuté mercredi, selon l'«Atlanta Journal Constitution» (AJC).
Au cours de ses 20 ans dans le couloir de la mort, Troy Davis n'a cessé de clamer son innocence.
Les doutes entourant la condamnation étaient pourtant nombreux. Neuf témoins avaient permis la condamnation de Troy Davis.
Sept d'entre eux se sont rétractés depuis, dénonçant des pressions policières, comme en atteste la comparaison effectuée par l'«AJC» entre leurs déclarations de l'époque et leurs dépositions devant le bureau des grâces, lundi.
«J'étais tellement effrayé que je leur ai dit ce qu'ils voulaient entendre», a notamment expliqué l'un d'entre eux.
Ce n'est pas la seule zone d'ombre: l'un des témoins qui a contribué à faire condamner Troy Davis est aujourd'hui un potentiel suspect, certaines personnes affirmant l'avoir entendu se vanter d'être le véritable assassin de l'officier MacPhail.
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