Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique, David Cameron, sont arrivés en Libye, jeudi 15 septembre dans la matinée. Ils se sont retrouvés à Tripoli, avant departir pour Benghazi, siège du Conseil national de transition libyen.
Cette visite marque l'aboutissement pour Nicolas Sarkozy d'une guerre très personnelle, menée à travers l'OTAN, dans laquelle il s'est investi comme rarement un chef d'Etat occidental l'a fait depuis vingt ans.
Il en a été l'instigateur et a suivi au quotidien l'évolution des lignes de front. Il y a vu une occasion de relancer l'histoire des relation entre la France et le monde arabe et d'inscrire sa présidence dans l'histoire française.
Dans le récit que font les autorités françaises de la guerre certains points paraissent néanmoins incohérents. M. Sarkozy a fait du renversement de Mouammar Kadhafi une justification a posteriori de sa décision de réengager la France dans l'OTAN.
L'Elysée avait pourtant d'abord été tenté de s'engager en Libye hors du cadre de l'Alliance atlantique, aux côtés du Royaume-Uni.
Le chef de l'Etat ne s'y était résolu qu'après un refus britannique.
Le récit français tend également à minimiser le rôle réel joué par les Etats-Unis dans cette guerre, dont l'appui technologique et militaire discret aura été crucial.
La visite de Nicolas Sarkozy et David Cameron relance également les spéculations sur l'après-guerre et la redistribution de la manne pétrolière libyenne par le nouveau gouvernement issu de la rébellion.
En privé, le président français refuse d'entendre parler d'une guerre menée "pour le pétrole". Mais les entreprises françaises, notamment.
Total, pourraient bénéficier du soutien politique puis militaire apporté à la rébellion dès février 2011.
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