De Mao, on s'attend à ce qu'il ait été le premier apôtre du maoïsme. De Keynes, le premier économiste keynésien. Détrompez-vous, avertit le Washington Post qui a sollicité lecteurs et experts pour mettre à bas ces postulats. L’adjectif dérivé d’un nom propre dépasse la réalité du sujet.
Ainsi, Jung Chang, auteur d'une biographie sur l'auteur supposé du Petit livre rouge, explique que le train de vie de Mao n’était pas si révolutionnaire et mettait l’accent sur le confort.
Mao, fine bouche, n’hésitait pas à importer des denrées venues d’Europe.
A contrario, le politologue italien Machiavel n’était pas le maître de la tromperie et du cynisme comme ses écrits politiques pourraient le laisser penser.
A la fin de sa vie, il reconnaissait cet habile double jeu: «Je n’ai jamais dit ce que je pensais ou cru ce que je disais.»
Il fut un père de famille et un serviteur de l’Etat dévoué, si bien que Miles Unger, biographe de Machiavel, estime que le mot «machiavélien» devrait désigner la qualité d’un homme emprisonné, torturé après des années de services rendus à son pays.
La palme de l’hypocrisie pourrait revenir à l’inventeur de la psychologie moderne, Sigmund Freud. Celui qui estimait que «la vérité ne peut pas être tolérante (…) ne doit admettre ni compromis ni restriction» était l'exception qui confirme la règle.
Ainsi, il n’a jamais reconnu son addiction aux drogues. Quand la petite histoire vient se confronter à l'Histoire, le résultat n'est pas garanti.
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