Une étude montre qu'une séance de sport quotidienne de quinze minutes à peine suffit à réduire les risques de cancer et à rallonger l'espérance de vie, rapporte la chaîne de télévision américaine ABC.
Des chercheurs taiwanais ont suivi plus de 400.000 personnes sur une période de douze ans, chacune étant classée dans l’une des groupes suivants: inactif, peu d'activité physique, activité moyenne, activité élevée, activité très élevée.
Les résultats de l’étude, publiés dans le journal médical The Lancet, montrent que les personnes du groupe peu actif, soit celles pratiquant en moyenne quinze minutes d’activité physique par jour, ont vu leur risque de mourir d’un cancer diminuer de 10% et leur espérance de vie augmenter de trois ans par rapport aux personnes inactives.
Selon New Scientist, l’étude taiwanaise confirme que «plus on fait d’efforts physiques, plus on gagne»: le magazine scientifique estime que les gens ayant un haut niveau d’activité physique «peuvent augmenter leur espérance de vie de quatre à cinq ans par rapport aux inactifs».
Pour le docteur Chi-Pang Wen, qui a chapeauté l’étude, ces résultats nuancent les préconisations classiques pour rester en bonne santé:
«Les trente minutes d’activité physique quotidiennes au moins cinq jours par semaine ont été la règle d’or ces quinze dernières années, mais nous avons découvert que la moitié de ce temps était très bénéfique.»
Le docteur Wen n’encourage pas pour autant ceux qui suivent la «règle d’or» à réduire leur activité physique, mais il espère que cela encouragera la «couch potato» (loque) du groupe des inactifs à faire le premier pas pour «se bouger». L’étude a aussi montré que les risques de mort par cancer diminuent de 1% pour chaque quart d’heure d’exercice ajouté.
Selon les critères de l’étude, les quinze minutes d’exercice correspondent à toute «activité qui essouffle la personne tout en étant capable de poursuivre une conversation» comme «marcher d’un pas vif, courir à petite allure, faire du vélo ou de la danse de salon».
D’autres médecins trouvent que l’étude ne démontre aucun lien de cause à effet, comme le docteur Daniel Blumenthal de la faculté de médecine d’Atlanta:
«Est-ce que les gens vivent moins longtemps et ont plus de cancers parce qu’ils sont inactifs, ou sont-ils inactifs parce qu’ils sont malades et meurent plus jeunes à cause de la maladie? Est-ce que l’inactivité mène à la maladie, ou est-ce que la maladie mène à l’inactivité?»
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