Selon l"AFP, les forces de l'ordre iraniennes ont saisi quelque 575
tonnes de drogue entre mars 2013 et mars 2014, a annoncé jeudi le
ministre iranien de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani-Fazli, dénonçant
l'aide internationale "très limitée" en raison des sanctions
occidentales.
Importante route de transit de la drogue vers l'Europe, le
Moyen-Orient et l'Afrique en provenance de l'Afghanistan, l'Iran en est
aussi une victime directe, avec 1,3 million d'usagers sur une population
de 77 millions, a affirmé le ministre lors d'une cérémonie à Téhéran
marquant la Journée mondiale de lutte contre l'abus et le trafic de
drogue, où 50 tonnes de produits saisis ont été brûlés.
"L'année dernière, 575 tonnes de drogue ont été saisies (...) en
hausse de 14,9%" par rapport à l'année précédente, a déclaré M.
Rahmani-Fazli, soulignant que la production de drogue avait fortement
augmenté en Afghanistan, passant de "3.500 tonnes en 2012 à 5.500 tonnes
en 2013".
L'Iran partage 936 km de frontières avec l'Afghanistan, premier producteur d'opium, selon les Nations unies.
"Une grande partie de cette drogue transite par l'Iran, ce qui crée un grand problème", a-t-il ajouté.
Il a critiqué "l'aide internationale très limitée" pour lutter contre
le trafic de drogue en raison des sanctions internationales visant le
programme nucléaire de Téhéran, qui empêchent les autorités iraniennes
d'importer les "équipements" nécessaires, a-t-il dit, sans donner de
précisions.
Selon les autorités iraniennes, plus de 3.700 membres des forces de
l'ordre ont été tués et plus de 12.000 blessés depuis la Révolution
islamique en 1979 dans des affrontements avec les trafiquants de drogue
venus principalement d'Afghanistan.
M. Rahmani-Fazli a ajouté que les forces de l'ordre avaient
considérablement renforcé les postes de contrôle aux frontières où se
déroulent désormais 70% des saisies.
"Mais il faut empêcher totalement
le trafic pour que la drogue ne soit pas distribuée dans les villes",
a-t-il ajouté.
Enfin, il a défendu la peine de mort prononcée contre les trafiquants
de drogue, critiquée régulièrement par les organisations
internationales de défense des droits de l'Homme.
"Les trafiquants qui sont exécutés sont en général des individus qui
ont commis des actions armées et du terrorisme et qui menacent la paix
dans le monde", a-t-il ajouté.
En 2013, au moins 500 personnes ont été exécutées en Iran, en majorité pour des affaires de drogue, selon les Nations unies.
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