jeudi 22 septembre 2011

Le chef de l'armée américaine accuse le Pakistan d'avoir appuyé des attentats anti-américains

                                                                                     


Le temps des sourires de façade entre le Pakistan et les Etats-Unis semble bel et bien révolu. Après avoir demandé à plusieurs reprises à Islamabad de lutter contre les réseaux terroristes implantés sur son territoire. 
Washington accentue la pression en évoquant ouvertement, par la voix du chef de son armée, l'implication des services pakistanais dans plusieurs attaques, dont l'attentat du 13 septembrecontre l'ambassade américaine à Kaboul.
Dans un document rédigé en vue de son audition par une commission sénatoriale et rendu public jeudi 22 septembre, l'amiral Michael Mullen, chef d'état-major de l'armée américaine, écrit que "le réseau Haqqani (...) a agi comme une véritable arme pour l'Inter-Services Intelligence [ISI, les services secrets pakistanais]"."Avec le soutien de l'ISI, des membres du réseau Haqqani ont préparé et commis l'attentat au camion piégé du 11 septembre ainsi que l'attaque de l'ambassade."
Jalaluddin Haqqani, fondateur éponyme du mouvement islamiste, s'est fait un nom dans la résistance contre l'occupant soviétique, dans les années 1980
Son réseau, désormais allié aux talibans, est aujourd'hui l'un des mouvements de guérilla les plus redoutés d'Afghanistan
Si les autorités pakistanaises assurent qu'il est principalement composé d'Afghans, il semble bien que le réseau Haqqani soit fortement implanté dans les zones tribales pakistanaises, où sont situées la plupart de ses bases.

RELATIONS DÉGRADÉES DEPUIS LA MORT DE BEN LADEN

L'attaque contre le quartier général de l'OTAN et l'ambassade américaine à Kaboul, le 13 septembre, avait fait vingt-cinq morts
"Nous disposons en outre d'informations crédibles selon lesquelles ils sont derrière l'attentat du 28 juin contre l'hôtel Intercontinental et une série d'opérations plus modestes mais efficaces", assure l'amiral Mullen.
En jouant double jeu, le Pakistan qui a qualifié d'"irresponsables" les assertions de Michael Mullen croit préserver un équilibre régional face à l'Inde, mais c'est une erreur, estime le gradé, que la BBC présente pourtant comme l'un des plus fervents défenseurs du dialogue américano-pakistanais.

Affaire Karachi : des magistrats accusent l'Elysée d'avoir violé le secret de l'instruction

                                                                                               


La question a été posée sur Twitter par le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi : dans son communiqué visant à mettre hors de cause Nicolas Sarkozy dans l'affaire Karachi, l'Elysée affirme que "le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun des éléments du dossier". 
De plus, ajoute le communiqué, il "n'a été cité par aucun témoin ou acteur du dossier" judiciaire.
Ces deux affirmations semblent surprenantes : comment, en effet, l'Elysée peut-il affirmer que le nom de M. Sarkozy n'apparaît pas dans ce dossier sans y avoir eu accès ? 
Or le chef de l'Etat ou la présidence ne sont pas parties civiles, en principe, et n'ont aucune raison d'avoir pu consulter un dossier d'instruction en cours.
Interrogé en marge du déplacement du chef de l'Etat à New York par Arnaud Leparmentier, qui suit l'Elysée pour Le Mondeun proche du chef de l'Etat a répondu, laconique"On lit l'AFP"
Vérification faite, l'agence france presse n'a jamais publié de dépêche donnant une telle information.
Le président du syndicat de l'union syndicale des magistrats (USM, majoritaire),Christophe Regnard, interrogé sur ce point par l'AFP, a jugé : 
"C'est clairement une violation du secret de l'instruction". Pour lui, "c'est clairement une violation du secret de l'instruction. C'est assez incroyable que l'Elysée reconnaisse aussi benoîtement qu'il a eu accès à des pièces. Cet affichage est assez anormal."
"Il ne faut pas être naïf"ajoute le magistrat : "On sait que les informations remontent. Mais d'habitude cela demeurait caché." "Objectivement, ça sent la panique à bord"conclut-il.

LES VIEILLES MÉTHODES TROTSKISTES

L'affaire commence à agacer l'entourage présidentiel. Le même proche de M. Sarkozy a fait plusieurs allusions : "La théorie de l'amalgame, on connaît. C'est des vieilles méthodes trotskistes", a-t-il lancé, réemployant les mots dont l'UMP s'était servie en 2010 contre Mediapart.
Le même s'en prend également à la gauche : 
"On ne va pas se faire donner des leçons par des gens mis en cause dans l'affaire DSK ou du sang contaminé"
Allusions transparentes à François Hollande et Laurent Fabius.
Les députés socialistes ont à nouveau demandé, jeudi 22 septembre, la levée du secret défense qui empêche la consultation de documents à même de faire avancée l'affaire.
Agacé de cette nouvelle affaire, Claude Guéant a demandé jeudi, en marge d'un déplacement à Meaux (Seine-et-Marne)  : 
"Cessons les boules puantes" et"laissons la justice faire son travail". 
Jean-François Copé, qui l'accompagnait, a indiqué qu'il ne "commenterait pas" le développement des affaires car "il faut faireconfiance à la justice".
Un calme qui contraste avec le ton employé par d'autres figures de la majorité. Franck Riester, député UMP de Coulommiers, a pour sa part critiqué le PS, dénonçant "la surenchère nauséabonde jouée par le PS dans l'affaire de l'attentat de Karachi"
Dans un communiqué, François Fillon a dénoncé jeudi soir des "attaques insidieuses et calomnieuses" contre le chef de l'Etat.

Samuel Eto’o élu président de la Fédération camerounaise de foot

  L'ex capitaine des lions indomptable viens d'être élu président de la fédération Camerounaise de football, félicitation pourvu qu&...