Selon " Le Figaro", le trafic de faux médicaments serait en progression constante. Un contrôle douanier dans quinze ports du continent africain aurait permis de saisir en 9 jours 113 millions de médicaments contrefaits.
De mai à juin 2014, la pêche aux faux médicaments ou médicaments contrefaits aurait été bonne. De Cotonou (Bénin) à Dar es-Salaam (Tanzanie), 15 ports du continent africain ont fait l'objet d'un contrôle douanier rigoureux lors de l'opération dénommé «Biyela 2» («encerclement» en zoulou) lancée par l'Organisation mondiale des douanes (OMD) et l'Institut de recherche anticontrefaçon des médicaments (Iracm).
Sur 290 conteneurs inspectés, 40 % contenaient des produits contrefaits, tel que:
Les antalgiques, les antibiotiques, les anti-inflammatoires, les antituberculeux. Soit environs 113 millions de médicaments contrefaits saisis.
«La plupart des cargaisons provenaient de Chine et d'Inde», a indiqué lundi l'OMD en révélant l'opération. Ces trafics, organisés par de petits groupes de truands ou par des bandes plus organisées, sont en progression continuelle, a précisé Bernard Leroy, directeur de l'Iracm.
Le crime organisé lié aux médicaments a malheureusement de quoi séduire. Le retour sur investissement est «spectaculaire».
Alors que 1000 dollars investis dans le trafic de drogue rapportent 20.000 dollars, le gain dans la contrefaçon de médicaments atteindrait 200.000 à 500.000 euros, selon Bernard Leroy.
En plus, il serait beaucoup plus facile de faire circuler des comprimés multicolores à l'aspect inoffensif que de la drogue, traquée par les polices de nombreux pays.
Enfin, les risques liés à ce trafic sont faibles. Les contrôles sont quasi inexistants et, en cas de procès, les peines seraient souvent symboliques.
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