mardi 17 janvier 2012

La «fausse image» de Ben Arfa

                                                                                

On le croyait «arrogant» et «hautain», mais Hatem Barfa n'est rien de tout ça. Le joueur se confie longuement lundi dans L'Equipe, sur ses démons et sa vie. Et on comprend tout de suite mieux qui il est vraiment.

Hatem Ben Arfa, l'enfant terrible du football français comme il est dépeint en Angleterre, serait-il finalement un dur au coeur tendre ? C'est en tout cas le sentiment qui ressort de l'entretien qu'il accorde ce lundi à L'Equipe . On y apprend notamment pourquoi le jeune homme (24 ans) a «fait des choses terribles dans (sa) carrière, qui sortent du commun, de la bonne morale, des choses liées à (son) attitude plus qu'à (ses) mots et qui ne plaisaient pas autour de (lui)» . Extrêmement lucide sur sa situation, le joueur de Newcastle raconte comment il en est arrivé là, la faute à son «arrogance» et son «impulsivité».

«Je sais désormais gérer mes pulsions»


«Avec le recul, je comprends qu'on ait pu me prendre pour quelqu'un de sûr de lui. Je dégageais quelque chose de négatif, j'avais de mauvaises énergies. (...) J'étais victime de mon impulsivité, explique l'international français. Des pulsions, j'en ai encore de temps en temps, mais je sais désormais les gérer. Je me calme. » Le joueur de Newcastle explique avoir «manqué de générosité dans la vie». «Mon père n'a pas su extérioser ses sentiments. Mais je ne lui en veux pas » , confie Ben Arfa.

Après avoir failli être embrigadé dans une secte, il est désormais loin de toutes ces choses négatives qui ont pollué le début de sa carrière. Sa seule peur aujourd'hui : «ne pas avoir assez de temps pour faire tout ce que j'ai à accomplir, de ne pas pouvoir montrer ma valeur. ». Retrouvez l'intégralité de l'interview de Hatem Ben Arfa, «J'ai envie de donner de l'amour» , lundi de le cahier central de L'Equipe.

samedi 14 janvier 2012

Ne sortez pas avec un top model

                                                                                   




Quand il est question de décrire l’homme idéal, les superlatifs ne manquent pas. Le plus souvent : il est beau, voire très beau. Mais attention, est-ce une bonne idée de sortir avec un canon ?
C’est l’actrice Kirstie Alley (bien connue pour son rôle dans la saga « Allô maman, ici bébé ») qui a récemment jeté un pavé dans la mare lors de sa participation à un célèbre talk show américain
Sa résolution pour 2012 ? Ne sortir qu’avec des garçons au physique moyen, ou même plutôt moches
C’est un long parcours amoureux fait de jolis mannequins et de comédiens au physique avantageux qui l’a conduite à ce constat : les beaux mecs sont plus aisément menteurs et égoïstes que les autres. 
Ces relations dignes des couvertures de magazine l’auraient laissée à plat.
« C’est amusant de voir comment toutes les femmes passent par ce même processus après de nombreuses déceptions » confie Charlotte Geai, thérapeute.  
« L’attirance physique est surestimée, et c’est la principale cause de mauvais choix amoureux. Après des mauvaises expériences répétées, nombre de femmes désacralisent le physique au profit de la personnalité » poursuit-elle. Mais comment ?
 « Une relation est avant tout basée sur des valeurs que vous partagez avec un individu. On ne peut pas construire un engagement sur une tablette d’abdominaux ou une belle gueule. Si c’est effectivement un plus, ce n’est pas une fondation ».
Alors faut-il se tourner vers des hommes qui ne nous attirent pas ?
« Ce n’est pas la solution non plus ! » explique la thérapeute,
 « mais il faut comprendre que votre relation amoureuse doit être motivée par une attirance profonde, et qu’elle ne peut pas se contenter de critères de surface. Oui un bel homme est attirant, mais est-il honnête ? Est-il fidèle ? Vous apporte-t-il se dont vous avez besoin ? Ce sont ces questions là qu’il faut avant tout se poser ».
Car mener une relation demande une certaine maturité affective et un sens de l’engagement que l’apparence physique n’augmente ou ne diminue en aucun cas : elle n’a tout simplement rien à voir avec tout ça. 
« Pensez à des valeurs constitutives du couple : le respect, l’amour, l’attention… Quel rapport avec une coupe de cheveux à la mode ? » conclut Charlotte.
Quelles sont les vrais qualités de l’amoureux idéal ?
Un jugement sûr : Un bon partenaire est quelqu’un qui saura vous aider à prendre les bonnes décisions. 
Une épaule sur laquelle vous reposer quand vous vous sentez perdue, ça n’a pas de prix.
L’intelligence : Un homme intelligent fera fonctionner votre couple comme une équipe, et ne cultivera pas le rapport de force.
La confiance : 
Un homme honnête et qui tient ses promesses, c’est simple mais ça ne se trouve pas à tous les coins de rue
Un partenaire responsable est un gage de sécurité dans les engagements du quotidien.
L’affection : 
L’affection et la tendresse sont deux choses dont les femmes ont besoin, là où une majorité d’hommes se contentent de la sexualité
Un homme affectueux comprendra vos besoins, et prendra en compte vos émotions. C’est une marque de respect nécessaire pour vous épanouir pleinement dans votre couple.
En conclusion, le physique a son importance bien sûr, et personne ne pourra dire le contraire. 
Mais si nous concentrions nos efforts pour ressentir plus d’empathie avec la personnalité de chacun, pour découvrir les richesses de l’autre, un mec « bof » ne pourrait-il pas devenir un top model à nos yeux ? Au boulot les filles…

La perte du AAA, un obstacle sur la route de Nicolas Sarkozy

                                                                                       




Nicolas Sarkozy a perdu la bataille du triple A, la note souveraine de la France dégradée vendredi d'un cran par l'agence Standard & Poor's, un handicap de plus sur le chemin d'une éventuelle réélection le 6 mai.

Le président français a brandi des mois durant comme un épouvantail le spectre de cette dégradation, qui a permis à la France d'emprunter à relativement bon compte sur les marchés. Il a longtemps fait de sa préservation une ardente obligation.

Mais la perspective de la perte du précieux sésame se confirmant au fil des semaines, les dirigeants français ont changé de ton fin 2011 et se sont attachés à préparer l'opinion en affirmant que ce ne serait pas un cataclysme.

"Je ne sous-estime pas les conséquences que peuvent avoir sur notre économie les agences de notation et les emballements des marchés financiers", déclarait Nicolas Sarkozy dans ses voeux aux Français, le 31 décembre

"Mais je le dis pour que chacun l'entende : ce ne sont ni les marchés ni les agences qui feront la politique de la France."

Le ministre de l'Economie, François Baroin, a maintenu vendredi soir cette ligne de défense et assuré sur France 2 que la perte du triple A français n'était pas une "catastrophe".

Il a insisté sur le caractère collectif du jugement de S&P, qui concernerait d'autres pays de la zone euro. 

"Ça ne fait que conforter et confirmer ce que nous souhaitons, c'est-à-dire stabiliser la zone euro dans sa gouvernance", a-t-il déclaré.

Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, avait auparavant dit sur Canal + que la question n'était pas celle de l'économie française mais de la "responsabilité de tous les acteurs de la zone euro".

Le coup est cependant d'autant plus dur que l'Allemagne conserverait la note maximum, consacrant ainsi le décrochage de la France par rapport à son principal partenaire.

CLIMAT ANXIOGÈNE

Sur un plan technique, les marchés financiers avaient déjà largement anticipé la dégradation de la note française, si l'on en juge par l'écart des taux des obligations d'Etat françaises et allemandes sur les marchés, estiment les économistes.
Sur le plan politique, la perte du triple A est un coup porté à l'image de "protecteur des Français" que Nicolas Sarkozy s'efforce de faire passer dans l'opinion.

"Le triple A n'est pas la préoccupation première de tout un chacun et il y a un an on ignorait son existence", souligne le président de l'institut Viavoice, François Miquet-Marty.

"En revanche, ça contribue à un climat général d'inquiétude et de pessimisme sur l'avenir de la France et, au fond, ça joue sur la crédibilité de Nicolas Sarkozy", ajoute-t-il.

Pour cet analyste, il n'est cependant pas certain que cela profite mécaniquement à la gauche et en particulier au candidat socialiste, François Hollande.

Un avis partagé par le politologue Dominique Reynié, pour qui la décision de S&P met en réalité les principaux candidats à la présidentielle en difficulté et risque de favoriser des "candidats populistes" comme celui du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, ou la présidente du Front national, Marine Le Pen.

Pour lui, Nicolas Sarkozy va certes devoir "s'expliquer sur comment on en est arrivé là", et ses adversaires ne manqueront pas de mettre en cause sa responsabilité.
La dégradation de la note de la France a déclenché un déluge de réactions avant même son officialisation, avec une dominante dans l'opposition : haro sur Nicolas Sarkozy.
Le président et candidat du MoDem, François Bayrou, a ainsi estimé que cette dégradation signait l'échec de la stratégie de Nicolas Sarkozy  en substance, "avec moi on garde le triple A avec les autres on le perd."
Mais pour Dominique Reynié, "on sous-estime la façon dont l'ensemble des joueurs sera affecté".
"La perte du triple A va resserrer la possibilité de faire des propositions qui auront pour effet d'accroître les dépenses publiques", explique-t-il. 
"La campagne présidentielle sera placée sous le signe de la rigueur."
"François Hollande devra faire une campagne de gauche dans une France plus que jamais sous surveillance, un exercice très compliqué alors qu'il est déjà très prudent, avec sur sa gauche Jean-Luc Mélenchon, que ça n'arrêtera pas", ajoute-t-il.

vendredi 13 janvier 2012

Décès d'un bébé lors d'un cododo : les parents jugés responsables

                                                                                             




Un couple de parents est accusé d'avoir donné la mort à leur fils de 3 mois en pratiquant le cododo. Trois années auparavant, leur première fille de 24 jours était décédée de la même manière.




En voulant dormir avec leur fils de trois mois, Trevor Merrill et Echo Nielsen, deux parents américains âgés de 28 ans, l'ont malencontreusement etouffé dans son sommeil. 


Le petit Kayson n'aura pas survécu au cododo alors même que la première fille du couple, trois ans plus tôt, est morte de la même manière


Une histoire tragique qui aurait néanmoins pu être évitée puisque le médecin de famille avait prévenu la veille la maman des dangers qu'elle faisait encourir à son bébé en dormant avec lui.



A l'époque du premier décès de leur fille de 24 jours, les parents avaient été accusés par le tribunal d'être à l'origine de la mort de leur enfant


Si un examinateur de l’État avait classé la cause du décès comme "indéterminée" en raison du faible poids de l'enfant,

 les juges ont fini par rejeter l'appel des parents et ont estimé que le co-sleeping était forcément à l'origine de la mort de cet enfant. 

Quelles seront les conclusions du tribunal pour ce nouveau décès ? Affaire à suivre.

jeudi 12 janvier 2012

Fumer et faire du sport, ça craint vraiment ?

                                                                                         


En décembre dernier, l'attaquant de Manchester City, Mario Balotelli s'est fait photographier une cigarette à la main. Un peu gênant pour un footballeur de haut niveau, même si son entraîneur, l'Italien Roberto Mancini, ne lui en a pas tenu rigueur (il a d'autres raisons de lui en vouloir) :

« Je lui ai dit que ce serait mieux de ne pas fumer. Mais il y a des footballeurs qui fument en Italie et ici aussi [en Angleterre, ndlr]. Je ne pense pas qu'il en fume beaucoup  cinq ou six par jour  mais je lui ai dit d'arrêter. »

« Le tabac incompatible avec le sport de compétition »


Le cardiologue Kamel Abdennbi, co-auteur du livre « Arrêt du tabac », fait preuve de beaucoup moins de mansuétude :
« Le tabac est tout simplement incompatible avec le sport de compétition puisqu'en plus de la santé, il altère la performance. »
Au sujet du sportif du dimanche qui fume, il est presque aussi catégorique :
« Il peut faire de l'exercice mais la cigarette compliquera tout. Il s'expose, au-delà de l'essoufflement et de la fatigue, à des accidents cardio-vasculaires, qu'il soit petit ou gros fumeur. »

Moins de souffle, plus de fatigue et de crampes


En 2002, le CFES (Comité français d'éducation de la santé) et l'Assurance maladie ont publié une étude, « Le sport nouvel allié contre le tabac »
Dans le rapport, un rappel des dangers à concilier cigarette et exercice physique :
  • La nicotine entraine une augmentation de la fréquence cardiaque, ainsi que de la consommation d'oxygène par le coeur ;
  • le monoxyde de carbone, inhalé en fumant, prend la place de l'oxygène dans les globules rouges et dans le muscles, entraînant l'hypoxieun déficit d'oxygène au sein de l'organisme.
Les conséquences :
  • Essouflement plus rapide au repos et surtout pendant l'effort, où le rythme cardiaque du fumeur est plus élevé qu'un non-fumeur ;
  • la fatigue survient plus vite, la récupération est moins bonne ;
  • les muscles pâtissent du manque d'oxygénation. Les douleurs et les crampes deviennent alors plus fréquentes ;
  • plus de risques d'infarctus pour les plus de 40 ans soumis à un exercice physique intense.

« La cigarette m'a écarté du sport presque naturellement »


Fréderic, 25 ans, fume un paquet par jour depuis deux ans. Pour lui, « plutôt bon footballeur » qui avait l'habitude de s'entraîner deux fois par semaine et tenir sans problème 90 minutes le dimanche, la question du sport ne se pose plus :
« La cigarette m'a écarté du sport presque naturellement. A l'entraînement, tu ne peux plus suivre les autres à partir d'un moment. Tu baisses les bras. Le lendemain matin, après un gros effort, je crachais comme un malade. »
Le jeune homme sourit :
« Je ne sais pas comment Johan Cruijff [ex-joueur néerlandais, élu trois fois Ballon d'or entre 1971 et 1974, et réputé gros fumeur, ndlr] a fait. Il doit être extraterrestre. »

Eviter de fumer 1h avant et après un effort


Cruijff, Wayne Rooney, mais aussi Laurent Blanc, Fabien Barthez ou encore William Gallas
Ces footballeurs, parmi d'autres sportifs, se sont faits « griller » une clope à la main. Ce qui ne les a pas empêchés de faire de très belles carrières.
Kamel Abdennbi nuance :
« Barthez ? Il n'a pas l'air dépendant à la nicotine. Cruijff ? Sans la cigarette, il aurait largement fait plus. Et il l'a payé cher ensuite ( il a été opéré du coeur en 1991, ndlr). »
Il insiste sur la différence entre sports collectifs et individuels :
« Dans une équipe, les autres peuvent compenser vos lacunes. Quand vous êtes seul  un marathonien par exemple  la donne est radicalement différente car le coureur ne peut compter que sur son corps. »
Pour ceux qui persistent à allier sport et tabac, il prodigue le conseil du moins pire :
« Pour éviter les troubles de fréquence cardiaque et les risques qui s'en suivent, il faut surtout éviter de fumer 1h avant et/ou après l'effort. Ce sont les cigarettes les plus dévastatrices. »

La clope, une récompense


Jean-Jacques Menuet, médecin du sport, côtoie dans son cabinet des sportifs fumeurs de tout niveau. S'il énumère d'emblée les dangers de la cigarette  « une bombe à retardement »  il ne blâme pas celui qui, après une compétition, fume une cigarette :
« C'est une récompense pour faire retomber le stress, pour se détendre. Je ne parle pas d'un paquet fumé dans la nuit. Je parle seulement d'une cigarette. »
Un avis que ne partage pas Pierre Bazin, préparateur physique au club de foot du FC Tours (Ligue 2) :
« Après un match, le corps est en état de “stress” et le rend particulièrement vulnérable à toutes formes d'agressions. Fumer entraîne une multitude de réactions qui limitent les mécanismes de récupération. »

Faire du sport pour arrêter de fumer


Assis sur le capot de sa voiture, Harry, la vingtaine, boxeur à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et fumeur occasionnel (5 cigarettes par semaine), regrette les approches trop médicales sur la problématique du tabac dans le sport :
« Limite ils te disent que tu dois d'abord t'arrêter de fumer pour faire du sport et t'encouragent à détériorer ton corps encore plus en te disant de pas pratiquer de sport quand tu fumes. Moi, je connais des gars qui continuent d'assurer en fumant. »
L'étude du CNES et de l'assurance maladie prône le sport comme moyen efficace pour arrêter le tabac. Pour sa faculté à motiver et à aider à supporter le manque. Jean-Jacques Menuet confirme :
« Le tabac remplit une case. Si on la vide, il faut la remplir par quelque chose d'autre pour éviter un déséquilibre. Le sport est quelque chose de sain donc ça ne peut-être que bénéfique. »

Paris Hilton évoque ses sorties avec le prince William

                                                                                         



Paris Hilton a évoqué ses relations avec les princes Harry et William dans l’édition de février du magazine « FHM » dont elle fait la couverture. 

Celle qui a été révélée au grand public par le feuilleton de télé-réalité « The Simple Life » avoue être attirée pas les britanniques, lesquels ont une mentalité bien différente de celle des américains.



«Les Britanniques sont vraiment différents des Américains. Ils sont beaucoup plus gentlemen et matures! », dit-elle avant de confier être sortie à plusieurs reprises avec les princes Harry et William, lors de ses escapade londoniennes


« Quand j’étais à Londres, on est sortis ensemble quelques fois. J’ai trouvé que c’étaient de gentils gentlemen! », fait-elle savoir.



On se rappelle par ailleurs que Paris Hilton avait été snobée en 2008 par les deux princes


Alors qu’elle était au carré VIP du club londonien « Whisky Mist », où se trouvaient déjà les deux membres de la famille royale, la starlette de télé-réalité leur avait signe.



William et Harry l’ont ignorée superbement révélait à l’époque « Daily Mail »


« Elle était marrante à regarder, elle a commencé à danser d’une manière sexy tout en les regardant. Mais, visiblement, Harry et William ne semblaient pas très intéressés. Paris semblait agacée », confiait un témoin.

mercredi 11 janvier 2012

la lente reconstruction de Port-au-Prince

                                                                                     



Deux ans après le séisme qui fit au moins 200.000 morts, Haïti dépend toujours de l'aide internationale.


Le Champ de Mars n'a toujours pas retrouvé son visage. Deux après le séisme, qui a ravagé Haïti ensevelissant 200.000 personnes, le cœur de Port-au-Prince demeure un vaste camp de toile où s'entassent des milliers de sans-abri

Au loin, le palais présidentiel gît toujours avachi, comme un symbole d'une reconstruction qui tarde.

L'île manque encore de tout et les urgences s'accumulent. La première demeure le logement. Le tremblement de terre avait jeté à la rue 1,5 million de personnes.

 Il reste aujourd'hui 500.000 sinistrés, qui survivent sans eau courante, sans électricité, sans soins. Leur situation est aussi difficile qu'aux premiers jours.

Le système de santé, d'éducation et parfois même de sécurité dépendent encore entièrement des organisations internationales, au point qu'Haïti a glané le surnom de République des ONG.


«L'État n'a pas les moyens d'intervenir»


Ainsi Médecins du monde a assuré en 2011 plus de 250.000 consultations à Port-au-Prince.

Action contre la faim a, pour sa part, apporté de l'aide à 900.000 familles

«Maintenant, nos actions sont concentrées dans les quartiers d'origine des sans-abri, mais cela complique nos interventions auprès des familles nécessiteuses, car il n'y a pas d'espaces appropriés», observe Lucille Grosjean, directrice locale d'ACF.

La liste des actions des ONG serait trop longue pour être dressée. 

«Nous ne sommes pas encore prêts à les remplacer, reconnaît Hervey Day, le ministre de la Coopération haïtien. Elles répondent à un déficit étatique et apportent des services dans un contexte où l'État n'a pas les moyens d'intervenir.»


L'État haïtien n'est cependant pas resté totalement les bras ballants. 


Les rues ont été déblayées et 10 millions de m3 de gravats enlevés

«C'est vrai que les choses tardent. Il n'y a pas eu d'avancée spectaculaire comme des grandes reconstructions mais des choses discrètes ont été faites. Je me refuse à être pessimiste», assure Francis Charhon, le directeur général de la Fondation de France.

La Fondation, qui a mobilisé 33 millions d'euros d'aide, met ainsi en avant la réouverture d'écoles ou le soutien apporté aux paysans dans les campagnes pour retrouver des semis et relancer l'agriculture.


Impatience de la population


Médecins sans frontières (MSF) tempère aussi ses critiques. Si la situation sanitaire est mauvaise, s'il n'existe que quatre hôpitaux dans la capitale contre un pour 150.000 habitants nécessaires selon les critères internationaux, le constat n'est pas nouveau

«C'est vrai que Port-au-Prince est encore ravagé. Mais il ne faut pas oublier qu'avant le séisme, cette ville qui est passée de 300.000 habitants à trois millions en vingt ans, était déjà misérable», résume un observateur.

Mais la communauté internationale, qui s'était fortement mobilisée, transférant 5,6 milliards de dollars d'aide d'urgence auxquels se sont déjà ajoutés 2,4 milliards pour la reconstruction, commence à exiger des résultats
Une impatience qui gagne désormais la population.

Le gouvernement n'ignore rien de ces critiques. Le premier ministre, Garry Conille, a promis la mise en chantier d'une vingtaine de bâtiments pour reloger l'administration publique ainsi que des centaines de milliers de personnes

D'aucuns restent dubitatifs, pointant les clivages et les querelles politiques qui entravent les décisions.

Samuel Eto’o élu président de la Fédération camerounaise de foot

  L'ex capitaine des lions indomptable viens d'être élu président de la fédération Camerounaise de football, félicitation pourvu qu...