samedi 24 septembre 2011

Les Israéliens globalement favorables à un Etat palestinien

                                                                           



Pour Abraham Kreizel, la création d’un Etat palestinien «dans les frontières de 1967» est beaucoup plus qu’une simple formule diplomatique. Car la «ligne verte», la frontière entre Israël et la Jordanie avant la guerre de 1967, passe à quelques dizaines de mètres de l’entrée de son kibboutz de Ramat Rachel, aux confins sud-est de Jérusalem. 

Il montre d’un geste précis la ligne invisible, qui traverse la vallée en contrebas, remonte le long de ses champs de tomates biologiques, avant d’aller se perdre dans une oliveraie à l’entrée d’un village palestinien
Au-delà, se dressent les immeubles du quartier israélien de colonisation d’Armon Hanatziv. 
«J’ai gardé cette frontière tant de nuits, avant la guerre de 1967, que je connais par cœur ses moindres recoins. Nous étions entourés des trois côtés par les Jordaniens, se rappelle cet homme de 65 ans, un des piliers du village collectiviste, aujourd’hui en partie privatisé, dans lequel il s’est installé en 1963Je suis pour la création de l’Etat que les Palestiniens réclament à l’ONU. Mais alors, attention, après, il faut que ce soit comme en Suisse : contrôle poli des passeports à la frontière et relations de bon voisinage.»
Comme lui, la plupart des membres du kibboutz, proches du centre gauche, soutiennent, par principe, la création d’un Etat palestinien
«On ne peut pas reprocher aux Palestiniens d’aller à l’ONU. Ben Gourion a fait exactement la même chose il y a plus de soixante ans quand il a fondé l’Etat d’Israël», estime Shalom Perel
Tee-shirt, sandales, barbe de quelques jours, Shalom est l’image même du kibboutznik décontracté, mais il perd son flegme quand il évoque la «situation» avec les Palestiniens : 
«Nous ne pouvons pas vivre indéfiniment dans cet état de tension permanente. Chacun est dans son coin et pose ses conditions à l’autre. Il faut que l’ONU agisse comme un conseiller conjugal, qu’elle force les deux parties à s’asseoir et, s’il le faut, qu’elle leur distribue des baffes pour qu’elles négocient !»
Une confiance dans l’organisation internationale qui est loin de faire l’unanimité. 
«Je suis pour la création d’un Etat palestinien, mais à condition que cela ne tourne pas comme à Gaza, d’où nous nous sommes retirés jusqu’au dernier centimètre. Résultat : le Hamas a tiré des milliers de roquettes sur Sdérot et les autres villes du sud du pays», estime Shaul Ben Dov, 60 ans, qui se définit comme «un homme de gauche», mais explique avoir «perdu toute sa naïveté» après le retrait israélien de la bande de Gaza en 2005.
Cette position mi-figue mi-raisin sur la demande palestinienne d’adhésion à l’ONU est partagée par une grande majorité d’Israéliens, selon un sondage publié cette semaine par l’université hébraïque de Jérusalem
D’après l’étude, près de 70% d’entre eux pensent que leur pays devrait reconnaître le nouvel Etat si l’initiative aboutit
Mais près de 60% estiment aussi qu’à long terme les Palestiniens ont pour but de s’emparer de l’ensemble du territoire israélien
«Globalement, les Israéliens soutiennent la création d’un Etat palestinien, même s’ils préféreraient que cela se fasse via des négociations et pas à l’ONU, qu’ils soupçonnent d’hostilité chronique à l’égard d’Israël. Mais ils assortissent ce soutien d’une série de conditions qui traduisent leurs profondes inquiétudes», explique Yaacov Shamir, coauteur du sondage et professeur de communication à l’université hébraïque.
Le gouvernement de droite de Benyamin Nétanyahou surfe sur ces craintes, attisées par le discours alarmiste de certains ministres. 
Depuis près de trois mois, les médias se font l’écho des plans et entraînements de la police et de l’armée pour prévenir les débordements et une éventuelle troisième Intifada qui, selon eux, risquent d’accompagner l’initiative diplomatique
Pour le moment, à part quelques heurts à des check-points, les manifestations de soutien à la demande palestinienne se sont déroulées sans incident.
«Nous n’avons pas de problème avec les Palestiniens», répète comme un mantra Abraham Kreizel, installé sur la terrasse de sa petite maison rectangulaire, au cœur du kibboutz
Il cite pour preuve la trentaine de Palestiniens des villages voisins, de l’autre côté de la ligne verte, qui viennent travailler tous les jours à l’hôtel et au centre sportif de Ramat Rachel et avec qui les «relations sont excellentes». 
Puis il ajoute : «Je veux qu’on leur donne un pays le plus vite possible, pour qu’une bonne fois pour toutes ils nous laissent tranquilles.»

la femme de Thierry Gaubert confirme les voyages et les sacoches d'argent

                                                                           



La princesse Hélène de Yougoslavie, l’épouse de Thierry Gaubert, a confirmé samedi que son mari, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, faisait «des voyages, surtout à l’étranger» et revenait «avec des sacoches» dans lesquelles «il y avait de l’argent».

«Je confirme ce que j’ai dit, les voyages de mon mari, surtout à l’étranger», a déclaré sur Europe 1 Hélène de Yougoslavie, Hélène Gaubert dans le civil, qui vit séparée de son mari mis en examen dans le dossier Karachi
Elle a expliqué qu’il revenait «avec des sacoches. Il y avait de l’argent, mais je ne sais pas d’où l’argent venait».
Ces voyages, «c’était mon mari et M. Takieddine», a-t-elle assuré, précisant qu’ils faisaient «Paris, Genève, Londres et Paris».
L’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, soupçonné d’avoir joué un rôle central dans le dossier Karachi, avait été mis en examen le 14 septembre pour «complicité et recel d’abus de biens sociaux» dans le volet financier de l’affaire Karachi.
Dans une interview sur lemonde.fr, elle précise que son mari «se rendait en Suisse environ une fois tous les deux mois»
«Il passait systématiquement, à l’aller comme au retour, par Londres, afin me disait-il d’éviter des contrôles douaniers à la frontière franco-suisse».
Ancien conseiller de Nicolas Sarkozy quand il était ministre du Budget (1993-1995), Thierry Gaubert a été mis en examen le 21 septembre pour recel d’abus de biens sociaux par le juge Renaud Van Ruymbeke, qui enquête sur le financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995.
Dans le cadre de ce dossier, Hélène de Yougoslavie a été entendue le 10 septembre par le juge, ce qui a conduit à la mise en examen de son époux.
Interrogée sur Europe 1 pour savoir si Nicolas Bazire, un proche d’Edouard Balladur et du président Nicolas Sarkozy, venait chez elle, Hélène de Yougoslavie répond qu’elle n’a «pas vu venir (M. Bazire) chez moi mais c’est ce que mon mari me disait».
Sur lemonde.fr, Mme Gaubert ajoute: 
«Il m’a dit un jour qu’il allait chercher ces espèces en Suisse pour les remettre à Nicolas Bazire».
Nicolas Bazire, l’ancien directeur de campagne d’Edouard Balladur, a été mis en examen jeudi pour complicité d’abus de biens sociaux et laissé en liberté sans contrôle judiciaire dans ce même dossier.
Elle ajoute avoir subi «beaucoup de pressions, et des menaces, émanant de (son) mari».
Selon elle, «cela a commencé après que sa maison a été perquisitionnée, au mois de juillet. Il s’attendait à ce que je sois convoquée par la police. Alors il m’a dit: Si tu parles, tu ne verras plus les enfants. Si je coule, tu coules avec moi, car nous ne sommes pas divorcés».
Lors de son audition, Hélène de Yougoslave explique qu’elle a été «inondée de textos» par son mari. Et le 14 septembre, il lui donne rendez-vous dans sa voiture: «il m’a incendiée, il était furieux», dit-elle.
Il lui aurait dit: 
«Qu’est-ce que tu as été raconter aux flics, il paraît que tu m’as balancé? Tu es complètement folle, tu vas partir à l’asile», ajoute-t-elle sur le site du Monde, concluant: «J’ai compris qu’il avait eu des informations très précises sur ma déposition».

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