Selon le magazine "Top Santé", une étude comparative belge donnerait raison au slogan « fumer tue » des paquets de cigarette, affirmant que les fumeurs vivent environ huit ans de moins que les non-fumeurs.
Selon l'Institut Scientifique de Santé publique (ISP) basée en Belgique qui a publié le 15 juillet dernier une étude comparative, qui quantifie l'espérance de vie des fumeurs, ex-fumeurs et non-fumeurs de plus de 30 ans.
Basée sur des données statistiques de 1997 et 2001, les recherches se sont intéressés au nombre de décès de participants survenus au cours des dix années suivantes.
Partant du principe qu'il est très rare de commencer à fumer après 30 ans, et qu'un fumeur de 30 ans peut potentiellement être considéré comme « fumeur à vie », les chercheurs se sont focalisés sur un échantillon uniquement composé de personnes de plus de 30 ans.
Avec ces données, les chercheurs ont pu établir l'espérance de vie de chaque catégorie et les comparer.
Le résultat est alarmant car les fumeurs vivent en moyenne 8 ans de moins que les non-fumeurs. Quant aux ex-fumeurs, ils écourtent leur espérance de vie de 2,5 ans.
Ainsi, pour les chercheurs, plus l'abandon du tabac est précoce, plus les avantages en termes de santé et d'espérance de vie sont appréciables.
L'ISP a également pris en compte l'espérance de vie « sans incapacité » (soit en bonne santé) et l'espérance de vie avec incapacité, nécessitant une aide extérieure (incontinence, difficultés à se lever, s'habiller, aller aux toilettes, s'alimenter...).
Aussi, les fumeurs vivront 6,5 ans de moins en bonne santé que ceux qui n'ont jamais fumé.
Pour les ex-fumeurs, ce chiffre chute à 3 ans environ.
Cependant, le plus troublant, les (ex-)fumeurs vivront moins d'années en incapacité que les non-fumeurs : puisqu'ils augmentent leur chance de mourir prématurément, ils écartent ainsi leur risque d'être dans l'incapacité après 80 ans.
Malgré cela, les fumeurs ne sont pas à l'abri de se retrouver en incapacité avant 80 ans, contrairement aux non-fumeurs.