Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit, lundi 26 septembre, pour engagerl'examen de la candidature d'adhésion palestinienne en tant qu'Etat aux Nations unies, processus qui prendra des semaines de tractations, Washington ayant prévenu qu'il opposerait son veto si nécessaire.
Les quinze pays du Conseil de sécurité doivent tenir des consultations après le dépôt historique, vendredi, de la candidature par le président palestinien, Mahmoud Abbas, au siège de l'ONU à New York.
Un vote devrait prendre environ quatre semaines, peut-être plus, selon les diplomates. Les Etats-Unis, membre permanent du Conseil, ont promis d'opposer leur veto si nécessaire, mais espèrent pouvoir l'éviter, car une telle démarche ternirait plus encore leur image déjà mauvaise au Moyen-Orient.
Dans les heures qui ont suivi le dépôt de la candidature palestinienne, le Quartet pour le Moyen-Orient (Etats-Unis, Union européenne, ONU, Russie) s'est mis d'accord sur une déclaration qui prévoit un calendrier pour la reprise des négociations israélo-palestiniennes, gelées depuis un an, avec des discussions préparatoires commençant dans un mois et l'objectif d'aboutir à un accord final fin 2012.
RECOMMANDATION
Les Palestiniens espèrent obtenir au moins neuf voix sur quinze au Conseil, minimum requis pour que leur demande puisse faire l'objet d'une"recommandation" du Conseil à l'Assemblée générale de l'ONU, passage obligé pour que celle-ci se prononce par un vote à son tour.
Un tel score obligerait alors les Etats-Unis à opposer leur veto et une"recommandation" positive ne verra donc de toutes façons jamais le jour.
Six membres du Conseil de sécurité, permanents ou non, ont déjà dit qu'ils approuvaient la demande palestinienne : Chine, Russie, Brésil, Inde, Liban et Afrique du Sud.
La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, le Nigeria, le Gabon, la Bosnie et le Portugal sont indécis ou n'ont pas révélé leur position.
La Colombie a annoncé qu'elle s'abstiendrait.
L'Autorité palestinienne a déjà fait savoir qu'en cas d'échec au Conseil elle pourrait user de l'option d'un vote direct à l'Assemblée générale, où une majorité lui est acquise, qui pourrait lui conférer un statut intermédiaire amélioré d'"Etat observateur non membre".
Son statut actuel est celui d'"entité observatrice".