lundi 5 septembre 2011

Mao n'était pas maoïste

                                                                                           




De Mao, on s'attend à ce qu'il ait été le premier apôtre du maoïsme. De Keynes, le premier économiste keynésien. Détrompez-vous, avertit le Washington Post qui a sollicité lecteurs et experts pour mettre à bas ces postulats. L’adjectif dérivé d’un nom propre dépasse la réalité du sujet.


Ainsi, Jung Chang, auteur d'une biographie sur l'auteur supposé du Petit livre rouge, explique que le train de vie de Mao n’était pas si révolutionnaire et mettait l’accent sur le confort

Mao, fine bouche, n’hésitait pas à importer des denrées venues d’Europe.

A contrario, le politologue italien Machiavel n’était pas le maître de la tromperie et du cynisme comme ses écrits politiques pourraient le laisser penser

A la fin de sa vie, il reconnaissait cet habile double jeu: «Je n’ai jamais dit ce que je pensais ou cru ce que je disais.» 

Il fut un père de famille et un serviteur de l’Etat dévoué, si bien que Miles Unger, biographe de Machiavel, estime que le mot «machiavélien» devrait désigner la qualité d’un homme emprisonné, torturé après des années de services rendus à son pays.

La palme de l’hypocrisie pourrait revenir à l’inventeur de la psychologie moderne, Sigmund Freud. Celui qui estimait que «la vérité ne peut pas être tolérante (…) ne doit admettre ni compromis ni restriction» était l'exception qui confirme la règle

Ainsi, il n’a jamais reconnu son addiction aux drogues. Quand la petite histoire vient se confronter à l'Histoire, le résultat n'est pas garanti.

le chef militaire de Tripoli réclame des excuses aux gouvernements britannique et américain

                                                                                           




Ancien militant islamiste et opposant au régime Kaddafi, aujourd’hui « héros » de la rébellion, Abdelhakim Belhadj aurait été arrêté en 2004, livré aux autorités libyennes par la CIA et les services secrets britanniques puis torturé. Il réclame aujourd’hui des excuses de la part de ces gouvernements.


Il possède tout de la figure du héros. Abdelhakim Belhaj, président du conseil militaire des révolutionnaires de Tripoli, s’est illustré lors de la bataille pour la libération de la capitale libyenne, en étant le premier à entrer, en tête de sa brigadedans le quartier général de Mouammar Kaddafi

Un rebelle de la première heure, et qui revient de loin.

En 2004Abdelhakim Belhadj, militant islamiste et opposant au régime Kaddafi, se ferait appeler « Abdullah al-Sadiq »

En provenance de Kuala Lumpur, l’homme serait arrivé à Bangkok, en Thaïlande, où il aurait été capturé par la CIA, aux côtés de sa femme enceinte

Ces informations proviennent de documents découverts par l’ONG Human Rights Watch dans un immeuble des services secrets libyen à Tripoli, parmi lesquels, un mémorandum émanant de la CIA.

Demande d’excuses

Livré aux autorités libyennes, Abdelhakil Belhadj resta incarcéré pendant 7 années à la prison Abou Selim de Tripoli, fut soumis à la torture, selon ses dires

« On m'a injecté quelque chose, suspendu à un mur par les bras et les jambes et placé dans un conteneur entouré de glace », a-t-il relaté. 

« Ils ne me laissaient pas dormir et il y avait du bruit constamment. J'ai été régulièrement torturé ».

Abdelhakim Belhadj affirme aussi avoir subi des interrogatoires de la part de services secrets britanniques

« Je suis étonné que les Britanniques aient été mêlés à ce qui a été une période très douloureuse de ma vie », a-t-il regretté. 

Passé du statut d’ennemi du régime à celui de « héros », l’homme peut aujourd’hui  réclamer des excuses, de la part de ceux qui l’ont jadis livré au régime libyen.

« Ce qui m'est arrivé était illégal et mérite des excuses », a-t-il asséné à la BBC. En outre, le militaire aurait confié au quotidien britannique The Guardian qu’il comptait poursuivre devant la justice, les gouvernements britannique et américain.

Conserver des relations normales

Parmi les documents retrouvés, figurait également un courrier, dans lequel un haut responsable des renseignements britanniques félicite les Libyens pour l'arrivée d’ « Abdullah al-Sadiq »

« C'est bien le moins que nous pouvions faire pour vous », déclare dans ce texte le responsable britannique à Moussa Koussa, alors chef de l'espionnage du régime Kaddafi, tout en soulignant que la direction de l'opération « était britannique ».

Pour autant, ces révélations n’ont pas, comme objectif, de mettre à mal les relations de ces Occidentaux avec la nouvelle Libye

Abdelhakim Belhadj souhaite que le pays conserve « des relations normales avec les États-Unis et la Grande Bretagne ».



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