dimanche 10 juillet 2011

Equipe de france les filles crèvent l'écran

                                                                                  

Avec un pic à 2,45 millions de spectateurs sur la TNT, la rencontre Angleterre-France a atteint un sommet d'audience. Le pays commence à vibrer pour ses Tricolores et l'engouement ne fait peut-être que débuter. 

Quelques chiffres pour commencer : 1,04 million de téléspectateurs sur Direct 8 en moyenne avec un pic à 2,45 millions à 20h41, heure de la séance des tirs au but. 361 000 personnes devant leur lucarne via Eurosport, record de la chaîne pour un match de football féminin. Evidemment, ces chiffres d'audience font encore pâle figure en comparaison de ceux de l'équipe de France masculine sur TF1 ou M6 en prime time (7 millions environ ces derniers mois). 

Ils prouvent toutefois que le foot féminin sort petit à petit de l'ombre. Et dimanche matin, les diffuseurs du quart de finale France-Angleterre doivent bien se frotter les mains à la lecture de ces mesures, il faut bien avouer, exceptionnelles. 

Un scenario idéal

Elles témoignent d'un engouement naissant du pays pour ces Bleues complètement inconnues du grand public il y a encore quelques jours. Quoi de plus logique d'ailleurs puisque les Tricolores ont offert une prestation de très haut niveau entourée par un suspense étouffant pour se sortir du guêpier anglais à Leverkusen.

Malgré leurs 31 tirs et une domination de tous les instants, les coéquipières d'Elise Bussaglia, menées au score contre le cours du jeu, ont dû patienter la 88e minute de jeu pour arracher les prolongations. Et une bonne demi-heure de plus pour s'imposer aux tirs au but (4-3) après avoir multiplié les assauts contre le mur anglais. Le scenario parfait. Pour la première fois de leur histoire, les filles se qualifient pour le dernier carré d'une Coupe du Monde. 
 
Bini «J'ai rajeuni de 22 ans»

«Aux tirs au but, j'étais sereine, parce que j'ai vécu la même chose en quart de finale de Coupe de France avec Juvisy. On avait raté le premier et on avait gagné quand même. Alors, je l'ai dit aux filles, mais elles m'ont dit : connasse, c'était contre Lyon ! Et la dernière Anglaise, j'étais sûre qu'elle allait rater. C'est une arrière, elle avait des crampes, je me suis dit : elle va faire une grosse merde. C'est fou», confiait Gaëtane Thiney, débordante d'enthousiasme. «J'ai pris 10 ans sur le but contre nous et 10 autres sur le penalty manqué. Mais la victoire m'a fait rajeunir de 22 ans», avouait de son côté le sélectionneur Bruno Bini.   

Brésil ou Etats-Unis en demie ?

Arrivées à leur hôtel à 22h30 après une séance de chenille improvisée dans le couloir de leur bus, les Bleues ont eu le droit à un deuxième service en apprenant l'élimination des grandes favorites allemandes face au Japon (0-1 a.p). Cette surprise a propulsé directement la sélection aux Jeux Olympiques 2012 à Londres. Le premier objectif est rempli mais l'aventure n'est pas encore terminée.

Il reste encore une demi-finale à jouer avec un adversaire redoutable quoi qu'il advienne. L'équipe de France affrontera mercredi le vainqueur de l'affiche Etats-Unis Brésil programmée ce dimanche. Avec de bonnes chances de rivaliser si elles récupèrent de leur marathon et si elles affichent la même aisance technique que face aux Anglaises.

Une chose est certaine, mercredi à 18h00, rentrée de la plage ou du travail, une bonne partie de l'Hexagone sera postée devant son téléviseur pour encourager les filles de Bini. Et les feuilles d'audiences vont encore chauffer.

Le célèbre chanteur argentin Facundo Cabal assassiné

                                                                               

Des hommes non identifiés ont mitraillé la voiture du chanteur, immense star en Amérique latine.
L'assassinat par balles samedi 9 juillet au Guatemala du compositeur-interprète argentin Facundo Cabral, 74 ans, très connu en Amérique latine, a provoqué une vive émotion dans son pays, où l'on saluait un être singulier et profondément libre.

"Le dernier des marcheurs s'en est allé", a dit un autre chanteur argentin, Jairo, qui a beaucoup enregistré avec lui, notamment "No soy de aqui ni soy de alla" ("Je ne suis ni d'ici, ni d'ailleurs"), la chanson qui a propulsé Cabral vers la célébrité dans les années 1970.

"C'était un artiste singulier: personne ne faisait ce qu'il faisait", a poursuivi Jairo. "Sa grande passion était la marche: c'était, plus que quiconque, un homme sans frontières, totalement libre", a souligné Jairo, "ému et stupéfait" par les conditions de sa disparition.

Le chanteur se rendait samedi à l'aube à l'aéroport de Guatemala pour se rendre au Nicaragua lorsque le véhicule tout-terrain blanc dans lequel il circulait a été mitraillé par des hommes non identifiés armés de fusils d'assaut.

"Un attentat contre la culture" 

Juan Carlos Saravia, membre du groupe folklorique Los Chalchaleros, y a vu "un attentat contre la culture".
Un autre interprète, Alberto Cortez, qui l'avait accompagné en tournée pendant quatre ans (1994-1998) en Amérique latine et en Europe, a insisté sur le caractère unique de Cabral.

"On perd un artiste qui a apporté quelque chose de différent à la musique argentine", a-t-il dit, ses spectacles étant avant tout des moments d'intimité dans lesquels il dialoguait avec son public aidé seulement de sa guitare.
Dans ces chansons, la fable l'emportaient sur la musique. C'est sans doute pourquoi le président vénézuélien Hugo Chavez a parlé de "troubadour de la pampa".

Distingué par l'Unesco 

Sa liberté, son détachement, son culot, suscitaient une saine envie chez ses collègues. "C'était l'un des ces types irrévérencieux qui font des choses que tu as toujours rêvé de faire, mais que tu ne feras jamais", a résumé Tarrago Ros, l'un des rois du chamamé (musique traditionnelle du nord-est argentin).
"Il n'avait pas de maison, il vivait dans des chambres d'hôtel", a poursuivi Ros. "Il disait: autrement on accumule des choses".

Cabral assurait avoir visité plus de 150 pays. Appelant sans relâche à la paix, il avait été distingué en 1996 par l'Unesco qui l'avait nommé Messager mondial de la paix.
"La mort elle-même était pour lui un espace magique", a ajouté Tarrago Ros. "Tout était chez lui profond et riche, c'était sa poésie à lui".

Une enfance difficile 

C'était aussi "un grand affabulateur", selon Ros. "Mais ses fables te rendaient heureux", a-t-il fait valoir. "C'était enrichissant d'être avec lui".

Facundo Cabral, né le 22 mai 1937 dans la province de Buenos Aires, a eu une enfance misérable après que son père eut abandonné la mère et ses six enfants.

A neuf ans, il s'est enfui de sa maison pour aller voir le président Juan Peron et son épouse mythique Eva Duarte.

Il a réussi à se faufiler parmi les gardes du corps et a demander au couple du travail pour sa mère, qui en a obtenu un immédiatement. "Enfin quelqu'un me demande du travail et non de l'argent !", aurait alors dit Eva.

Pas de tristesse devant la mort 

"Grande tristesse (...) Adieu, l'ami !" a écrit le ministre argentin des Affaires étrangères, Hector Timerman, sur Twitter.

Mais Cabral, qui s'était exilé au Mexique pendant la dictature militaire argentine (1976-1983), refusait la tristesse, même devant la mort.

"Pleurer parce que quelqu'un est mort, aimait-il à dire, c'est manquer de respect pour la vie".

 

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