Le Vatican vient de publier un document sur les relations entre juifs et chrétiens dans lequel les théologiens répondent à une question brûlante à savoir si les juifs peuvent aller au paradis se convertir au christianisme.
Selon James Martin, un prêtre jésuite, cette déclaration serait une continuation de Nostra Aetate, la déclaration du concile Vatican II selon laquelle l'Eglise catholique respecterais et accepterais les autres religions. Cette déclaration avait répudié l'idée d'une culpabilité collective des juifs concernant la mort du Christ.
Dans un texte publié le 10 décembre par la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme, on lit que :
«De la profession de foi chrétienne qu'il ne peut y avoir qu'une seule voie menant au salut, il ne s'ensuit d'aucune manière que les juifs sont exclus du salut de Dieu.»
Pour les experts du Vatican, il s'agirait d'un mystère.
Car, «Du point de vue théologique, le fait que les juifs prennent part au salut de Dieu est indiscutable; mais comment cela est possible, alors qu'ils ne confessent pas explicitement le Christ, demeure un mystère divin insondable.»
Le prêtre James Martin, quant à lui, explique que cette croyance dans le salut possible des juifs fut présente dans l'Epître aux Romains, mais ignorée ensuite pendant une longue période d'antagonisme.
«Cela vient de Saint Paul, et a été perdu pendant des siècles, puis retrouvé par le Concile Vatican II et ensuite reprécisé par ce document.»
Selon une nouvelle commission menée par le cardinal suisse Kurt Koch, les catholiques doivent également s'abstenir d'essayer de convertir les juifs.