lundi 25 juillet 2011

Offensive médiatique de Nafissatou Diallo

                                                                                          



La femme de chambre guinéenne qui accuse Dominique Strauss-Kahn de l'avoir agressée sexuellement a lancé une offensive médiatique pour faire emprisonner l'ancien directeur du FMI et laver son honneur après que sa crédibilité eut été mise en cause.

Après avoir strictement fui les médias depuis plus de deux mois, la victime présumée a livré au magazine Newsweek sa version de l'agression qu'elle dit avoir subie à New York.

«A cause de lui, on me traite de prostituée», a-t-elle déclaré, sortant de sa réserve après que sa crédibilité eut été mise en cause.

«Je veux qu'il aille en prison. Je veux qu'il sache qu'il y a des endroits où on ne peut pas utiliser son pouvoir, où on ne peut pas utiliser son argent», a ajouté la jeune femme guinéenne.

Lundi matin, son témoignage doit également être diffusé par l'émission Good Morning America de la chaîne de télévision ABC.

Cette apparition aura lieu exactement une semaine avant l'audience du 1er août au cours de laquelle DSK, inculpé de sept chefs d'accusation dont agression sexuelle et tentative de viol, doit de nouveau comparaître devant un tribunal de New York.

«Je veux la justice. Je veux qu'il aille en prison», a-t-elle déclaré à ABC, selon des extraits diffusés en avance par la chaîne. «Dieu est témoin: je dis la vérité. Avec mon coeur. Dieu le sait. Et (DSK) le sait», a dit la femme de 32 ans.

Elle a reconnu sur ABC avoir commis «des erreurs», tout en assurant que sa version des faits n'a jamais changé depuis le 14 mai et son agression présumée dans une suite présidentielle de l'hôtel Sofitel de New York.

«J'ai dit (aux enquêteurs) ce que cet homme m'a fait. Ça n'a jamais changé. Je sais ce que cet homme m'a fait», a-t-elle déclaré à Newsweek.

Elle a raconté qu'en entrant dans la suite, elle a dit: «Bonjour, service de chambre». Un «homme fou», nu et à la chevelure grise est alors apparu, a-t-elle dit.

Alors qu'elle se confondait en excuses, et voulait quitter la chambre, DSK lui aurait dit «Vous n'avez pas à être désolé», a-t-elle affirmé à Newsweek.

L'ex-patron du FMI aurait alors agrippé sa poitrine et claqué la porte de la suite. La femme de ménage livre ensuite au magazine un récit en termes crus de ce qui se serait passé, selon elle, dans la suite.

«Enflammer l'opinion publique»

Immédiatement, les avocats de Dominique Strauss-Kahn sont montés au créneau, déclarant que l'accusatrice cherchait à «enflammer l'opinion publique».

«Ce comportement de la part d'avocats est non-professionnel et viole les règles fondamentales du comportement professionnel des avocats», ont affirmé dans un communiqué les défenseurs de DSK, William Taylor et Benjamin Brafman.

Selon eux, «le but évident de ce comportement est d'enflammer l'opinion publique contre un accusé dans une affaire criminelle en cours».

Mes Taylor et Brafman ont accusé les conseils de la femme de chambre d'avoir «orchestré un nombre sans précédent d'événements médiatiques et de rassemblements pour exercer une pression sur les services du procureur dans  cette affaire».

«Ses avocats savent que les demandes d'argent (de la femme de chambre dans un futur procès au civil) subiront un coup fatal lorsque les charges criminelles (contre Dominique Strauss-Kahn) seront abandonnées comme elles doivent l'être», affirment encore Mes Taylor et Brafman.

La justice américaine a décidé le 1er juillet de libérer Dominique Strauss-Kahn sur parole, mais sans abandonner les poursuites pour crimes sexuels contre l'ancien chef du FMI, faisant état de récit erroné de la femme de chambre.

L'ancien favori de l'élection présidentielle française plaide non coupable des chefs d'accusation contre lui.
L'offensive de la femme de chambre guinéenne intervient alors que le New York Times rapportait samedi que le procureur qui poursuit DSK aux États-Unis allait probablement demander aux autorités françaises .

l'autorisation d'interroger Tristane Banon. Cette jeune femme a porté plainte en France contre l'ex-ministre socialiste pour une tentative de viol qui aurait eu lieu en 2003.

L'avocat de cette dernière, Me David Koubbi, a rencontré mardi à New York le défenseur de la femme de chambre et le procureur chargé de l'affaire, Cyrus Vance.

dimanche 24 juillet 2011

Le manifeste qui éclaire les haines d'Anders Behring Breivik

                                                                                   


Un tortueux manifeste de 1.500 pages rédigé pendant des années et diffusé juste avant les attaques d’Oslo éclaire les haines du suspect Anders Behring Breivik, «chasseur de marxistes» lancé dès 2002 dans une croisade contre l’islam, le socialisme et les médias.

Dans ce très long texte mélangeant carnet de bord, manuel de l’apprenti terroriste, références historiques aux extrémistes chrétiens et propagande politique, le Norvégien de 32 ans se présente comme «Commandeur des Chevaliers Justiciers» et montre qu’il mesure la portée de ses projets meurtriers.

«Je serai étiqueté comme le plus grand monstre (nazi) depuis la Seconde Guerre mondiale», écrit-il ainsi dans le document rédigé en anglais sous le titre «Une déclaration européenne d’indépendance - 2083», sous le pseudonyme d’Andrew Berwick, une anglicisation de son nom.
Le texte, que l’AFP a obtenu, semble avoir été achevé quelques heures seulement avant le début de la double attaque d’Oslo.

Il se termine par ces mots: «je pense que ceci sera ma dernière entrée. Nous sommes maintenant le vendredi 22 juillet, 12H51». Suivent des photos du suspect le présentant notamment avec un fusil d’assaut portant un écusson «chasseur de marxistes».

«Fondamentaliste chrétien» selon les enquêteurs, Anders Behring Breivik a, selon son avocat et la police, reconnu être responsable du carnage qui a fait au moins 92 morts à Oslo et sur l’île d’Utoeya. Il a affirmé avoir agi seul.

Dans son manifeste, le Norvégien de 32 ans fait remonter le début de son odyssée à 2002 à Londres avec la fondation, en compagnie de huit autres personnes (anonymes), de «l’Ordre militaire et tribunal pénal européen - les chevaliers Templiers», en référence au célèbre ordre religieux combattant des Croisades.

Son but: «une guerre préventive contre les régimes culturellement marxistes/multiculturalistes d’Europe» afin «de repousser, battre ou affaiblir l’invasion/colonisation islamique en cours, pour avoir un avantage stratégique dans une guerre inévitable avant que la menace ne se matérialise», écrit Behring Breivik.

«Le temps du dialogue est passé. Nous avons donné une chance à la paix. L’heure de la résistance armée a sonné», dit-il également.

Frappé d’une croix des Templiers sur sa première page, le texte est rempli de références à des chefs de guerre chrétiens dans les conflits contre les musulmans.

Mais la préparation concrète de son projet commence réellement à l’automne 2009, selon le manifeste.
«Je suis dans un changement de phase de mon projet», écrit-il à cette période, en expliquant avoir fondé une entreprise minière et une petite ferme pour servir de «couverture» à ses achats de produits explosifs.

«Il faut maintenant que j’achète légalement un fusil semi-automatique et un (pistolet) Glock», écrit-il en septembre 2010, deux armes pour lesquelles il a obtenu une licence, selon les médias norvégiens.
A partir de mai 2011, son carnet de bord se précise: il tient un journal de ses préparatifs, de ses achats (notamment d’explosifs) et de ses déplacements.

Au-dessus d’une liste de produits dont il a besoin pour fabriquer une bombe, il ironise: «tout cela devrait être facile à acheter, sauf si on s’appelle Abdullah Rachid Mohammed…».

Il établit une liste des pays à cibler en Europe, essentiellement liée à leurs proportions d’habitants musulmans, la France en tête.

«Une cible prioritaire est la réunion annuelle d’un parti socialiste/social-démocrate», écrit le Norvégien qui mentionne également «les rassemblements de journalistes» ou «les festivals culturels» mais aussi les centrales nucléaires ou les bâtiments officiels.

C’est finalement le siège du gouvernement de centre-gauche norvégien et un camp d’été de la jeunesse travailliste qui ont été visés vendredi.

Seule limite: le bilan de la «lutte contre les élites multiculturalistes en Europe» ne devrait pas dépasser «45.000 morts et un million de blessés», en vertu du «principe de proportionnalité».

L’auteur revendique également la paternité d’une vidéo de 12 minutes, résumé visuel du manifeste, publiée sur le site Youtube le jour des attentats et retirée samedi.

Samuel Eto’o élu président de la Fédération camerounaise de foot

  L'ex capitaine des lions indomptable viens d'être élu président de la fédération Camerounaise de football, félicitation pourvu qu...