jeudi 14 juillet 2011
Le plan «suicidaire» de Kadhadi en cas de prise de Tripoli
Le régime du colonel Mouammar Kadhafi a un plan «suicidaire» consistant à faire sauter la capitale Tripoli en cas d'attaque des forces rebelles, affirme jeudi l'émissaire du Kremlin pour ce conflit, Mikhaïl Marguelov, dans un entretien publié par le quotidien Izvestia.
«Le Premier ministre libyen m'a dit à Tripoli : "Si les rebelles prennent la ville, nous la couvrirons de missiles et la ferons sauter», explique dans cet entretien M. Marguelov, un arabophone qui s'est rendu en Libye le mois dernier.
«Je pense que le régime de Kadhafi a bien un plan suicidaire de ce genre», ajoute-t-il.
L'émissaire du Kremlin met par ailleurs en doute l'hypothèse selon laquelle le régime libyen serait à court de munitions.
«Kadhafi n'a pas utilisé un seul missile sol-sol, et il en a beaucoup. Cela incite à douter qu'il manque d'armes. Théoriquement, Tripoli peut manquer de munitions pour les tanks et les armes légères, mais le colonel a des missiles et des explosifs en quantité», explique encore M. Marguelov.
Kadhafi accuse Sarkozy d'être un «criminel de guerre»
Dans un discours diffusé à la télévision d'Etat, le dirigeant libyen a accusé son le président français d'avoir «entaché» l'histoire de la France. Il a exhorté ses partisans à marcher sur la ville de Benghazi pour la libérer.
Pour la troisième fois depuis le début du mois, Mouammar Kadhafi s'est adressé à ses partisans, persistant dans une attitude de défi. Dans un enregistrement sonore diffusé par la télévision d'Etat, le dirigeant libyen a accusé le président français Nicolas Sarkozy d'être un « criminel de guerre». «Sarkozy a détruit les rapports de son pays avec la Libye et les pays musulmans. C'est un retardé mental», a-t-il ajouté.
Pointant les les frappes aériennes internationales dont la France est à l'origine depuis le 19 mars avec la Grande-Bretagne, Mouammar Kadhafi a reproché au président français d'avoir mené une «croisade contre le peuple libyen». Il a estimé que Nicolas Sarkozy avait entraîné son pays «dans une guerre perdue», et que la France devait bannir «ce criminel».
Pour tancer son adversaire, Kadhafi ne recule devant aucun moyen rhétorique, y compris les plus douteux. Faisant allusion aux origines hongroises du président français, le dirigeant libyen a estimé dans un raccourci que Nicolas Sarkozy n'était «pas Français», ajoutant même qu'il avait selon lui «entaché l'histoire de la nation française».
Le discours haineux se voulait aussi triomphaliste et mobilisateur. S'adressant à ses partisans, il les a appelés à marcher sur la ville de Benghazi pour la libérer des «traîtres», en allusion aux insurgés qui la contrôlent.«L'heure de la bataille a sonné», a lancé le dirigeant libyen, dans un message relayé par haut-parleurs à ses partisans rassemblés à al-Ejelat, dans l'est de Tripoli, et destiné à galvaniser le moral de ses troupes :
«Mon peuple est le plus fort car il défend sa dignité, son honneur et sa terre. Nous sommes là et nous resterons sur cette terre, je resterai aux côtés de mon peuple jusqu'à la dernière goutte de mon sang». «Les croisés seront vaincus car ils mènent une guerre injuste», a-t-il affirmé en faisant allusion aux forces de l'Otan qui bombardent les troupes loyales depuis mars.
Le discours de Kadhafi intervient alors que les rebelles libyens ont consolidé leurs positions dans l'Ouest, près d'Al-Assabaa, ville stratégique à 80 km au sud de Tripoli, tout en annonçant une offensive sur la ville pétrolière de Brega
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