dimanche 3 juillet 2011

Santé: Si les doigts se rident, c'est pour nous aider à sortir de l'eau

                                                                                       


Les rides qui se développent sur nos doigts quand on passe trop de temps dans l'eau pourraient avoir un rapport avec l'évolution, explique Ed Yong dans la revue Nature. Elles pourraient nous aider à avoir une meilleure préhension au contact d'une surface humide.

Jusqu'ici, les rides étaient attribuées à une «réaction osmotique», c'est-à-dire à l'absorption d'eau par les doigts. Mais les scientifiques avaient montré depuis les années 1930 que cette réaction, la création de rides, était nerveuse: en cas de rupture des nerfs d'un doigt, elles ne se forment plus.

Mark Changizi est le neurologue qui a mené l'étude, parue dans la revue Brain, Behavior and Evolution [PDF] le 23 juin 2011. Il travaille sur l'évolution aux laboratoires 2AI à Boise dans l'Idaho (États-Unis), et raconte à la revue Nature l'intuition qui l'a mené à effectuer l'étude:

«Je suis tombé sur ces vieux articles de recherches, datant presque d'une centaine d'année, qui m'ont suggéré qu'il y avait une fonctionnalité derrière les rides sur les doigts. J'en ai discuté avec mon étudiant, Romann Weber, qui m'a dit "Est-ce qu'elles ne pourraient pas être des goulottes d'évacuation de l'eau?" "Génial!", lui ai-je répondu.»

La nouvelle étude montre que les rides produites sont de la même forme, possédent le même type de rainures chez toutes les personnes étudiées: la rainure commence de la pointe du doigt vers le bas. Quand on appuie son doigt sur une surface, on commence par la pointe, explique l'étude. Les rainures pourraient aider à évacuer l'eau qui se trouverait sous le doigt, et ainsi faciliteraient le contact.

Nafissatou Diallo: De la victime innocente à la menteuse âpre au gain

                                                                                    


Une femme aux deux visages. Jusqu’à vendredi dernier, Nafissatou Diallo était la victime innocente de Dominique Strauss-Kahn, une femme très pieuse et sans histoires. Mais ce jour-là, le témoin exemplaire de l’accusation a montré un autre visage, beaucoup moins flatteur:

C’est une conversation téléphonique entre la femme de chambre et un trafiquant de drogue emprisonné en Arizona, présenter comme son petit ami dans les médias américains, comme son second mari par le JDD, qui met la puce à l’oreille du procureur de New York, Cyrus Vance.

«Je vais bien, ne t’inquiète pas. Il a beaucoup d’argent, je sais ce que je fais», dit en substance Nafissatou Diallo le 15 mai dernier, soit 24h à peine après l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn pour viol. Selon le New York Postla femme de chambre serait en fait une prostituée et DSK aurait refuser de la payé.

Menteuse compulsive

Les services du procureur découvrent alors que Nafissatou Diallo aurait menti à de nombreuses reprises au fisc américain, puisqu’elle déclare depuis deux ans un deuxième enfant pour bénéficier d’un allègement d’impôts, devant le grand jury, sur les circonstances du viol présumé, et surtout à l’immigration américaine à son arrivée de Guinée pour obtenir une «green card».

A l’époque, elle avait affirmé avoir été violée par un groupe de soldats. Un mensonge de plus, car elle a finalement avoué aux enquêteurs du procureur avoir mémorisé les détails de son histoire en regardant une cassette vidéo. Une pratique qui serait courante parmi les demandeurs d’asile, mais qui peut lui valoir des poursuites.

Personne n’avoue plus la connaître dans son quartier

La victime «crédible» du procureur n’est plus, tout comme la femme que pensait connaître sa communauté. A la mosquée, dans son quartier dans le nord-est du Bronx, et même dans son immeuble, personne n’avoue plus la connaître: ses voisins assurent qu’ils vivent là depuis peu ou disent qu’ils ne connaissent même pas leur voisin de palier.

«Peut-être qu’ils ne souhaitent pas être mêlés à cette histoire», avance un épicier du coin. Autre hypothèse: Nafissatou Diallo étant placée sous la protection des services du procureur, personne ne connaît son visage.

Une femme sans visage

«Je ne la connais pas, enfin je ne connais pas ce nom», explique une femme qui tient un magasin africain dans le quartier, et qui veut rester anonyme pour ne pas s’attirer les critiques de sa communauté. «Mais, je l’ai sûrement déjà vue, cela fait 14 ans que je suis là. Si je la voyais en photo, je pourrais vous dire», explique-t-elle à 20 Minutes.

Pour elle, Nafissatou Diallo a jeté l’opprobre «sur toutes les femmes africaines et sur tous les musulmans», et elle ne croit pas à son histoire «depuis le début». «Ce n’est pas bien ce qu’elle a fait. Elle a ruiné sa carrière pour de l’argent. Je prie pour lui, mais aussi pour elle, pour qu’elle s’en sorte.»

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